L'innovation environnementale de l'industrie papetière au Parlement européen

© CEPI

En France, trois sites participent à ce grand projet.

Le 12 février, la Confédération européenne de l'industrie papetière (CEPI) a présenté le projet Reinvest 2050 au parlement européen situé à Strasbourg dans le Bas-Rhin. L'institution européenne a pu découvrir comment l'industrie des pâtes et papiers s'attelle concrètement à la transition énergétique et bioéconomique en Europe aujourd'hui. 

La CEPI a décrit les 21 exemples d'investissements et de meilleures pratiques en matière de technologies nouvelles dans l'industrie des fibres forestières du projet qui rassemble 16 entreprises européennes. Le concept global de Reinvest 2050 est de stimuler la concurrence entre les entreprises avec des solutions bas carbone afin de créer un effet domino et d'encourager le déploiement de solutions innovantes.

Trois usines françaises participent au projet Reinvest 2050

En France, trois sites participent au projet Reinvest 2050, soutenu par l'Union française des industries des cartons, papiers et celluloses Copacel.

L'usine Saica Paper située à Venizel dans l'Aisne, spécialisée dans la fabrication de papier 100 % recyclé, va installer une chaudière biomasse et une usine de préparation de combustible qui traiteront les déchets de bois et les rejets d'usine à papier. La chaudière produira de la vapeur grâce au bois recyclé (à 80 %) et aux matériaux rejetés de la production de papier. Actuellement, cette énergie est produite avec du gaz naturel.

Le projet prévoit également l'installation d'un réseau de chaleur pour valoriser la chaleur de la chaudière biomasse : l'eau chaude chauffera les locaux du site et évitera ainsi l'émission de 468 tonnes CO2 par an. La nouvelle installation couvrira 89 % des besoins énergétiques du site.

L'usine d'essuie-tout du groupe Kimberly-Clark située à Villey-Saint-Étienne dans la Meurthe-et-Moselle va étendre son réseau de récupération au chauffage des bâtiments de traitement des produits pliés et laminés, de la zone de maintenance et de l'entrepôt de site. En 2015, le site a déjà bénéficié de différentes mesures pour réduire sa consommation d'énergie (optimisation du séchage du papier, optimisation de la récupération et à la réutilisation du papier...).

Ce deuxième projet permettra de fournir 72 % des besoins en vapeur du bâtiment de chauffage (gaz uniquement) et 46 % de l'électricité utilisée pour les ventilateurs.

Blue Paper est une coentreprise du groupe VPK Packaging et du groupe Klingele Papierwerke qui produit 400 000 tonnes de papier ondulé recyclé par an sur le site de Strasbourg dans le Bas-Rhin.
Blue Paper compte utiliser ses résidus de traitement -  25 000 tonnes de fibres de bois, de textiles et de plastiques extraits de balles de matières premières - dans une centrale thermique, qui les convertira en vapeur. Cette vapeur servira à la section séchage de la machine à papier.

Ce projet appelé Blue Circle vise à réduire de 80 % la consommation de gaz naturel et de 12 000 tonnes de déchets d'enfouissement par an.

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