Un accord salarial a été signé vendredi 22 février concernant la politique salariale 2019 dans les industries graphiques. Cet accord obtenu au terme d'une séance de négociation a été signé par l'ensemble des organisations syndicales de salariés présentes et par l'UNIIC.
En revanche, le Groupement des métiers de l'imprimerie (GMI) a refusé de signer l'accord. L'organisation syndicale a tenu à en expliquer les raisons via un communiqué.
Une revalorisation de salaire trop élevée
C'est la première fois depuis plusieurs années que le GMI décide de ne pas apposer sa signature sur un accord de politique salariale. L'organisation estime que le pourcentage de revalorisation de 1,6 % sur l'ensemble de la nouvelle grille est trop élevé.
Dans un communiqué publié le 1er mars, le GMI explique :
« Bien qu'en accord avec le principe de revalorisation, le GMI s'est montré plus réticent face au pourcentage de 1,6 % proposé considérant qu'aucune revalorisation ne devait se faire au détriment de la compétitivité des entreprises surtout les plus fragiles. »
Une partie des adhérents opposés à une revalorisation des minima
Le GMI appuie sa décision sur la consultation des adhérents concernant la question de la politique salariale de branche.
« Si 71,5 % des répondants étaient favorables à une revalorisation limitée des minima estimant même devoir donner un coup de pouce supplémentaire aux bas niveaux de la grille, les autres 28,5 % y étaient opposés », souligne l'organisation.
Les opposants justifient leur refus les problèmes de trésorerie qui touchent l'ensemble du secteur : baisse des commandes, l'augmentation des coûts des matières premières (notamment les nombreuses hausses du papier), la diminution des marges, nouvelles contraintes règlementaires comme le prélèvement à la source, hausse de l'énergie.
Pour une revalorisation moins élevée mais axée sur les bas salaires
Enfin, le GMI explique qu'il a proposé une revalorisation moins élevée tout en privilégiant les plus bas niveaux de la grille à savoir les Groupes IV, V et VI permettant ainsi d'avantager les catégories ouvriers et employés.
« L'imprimerie évolue désormais dans un environnement qui doit aussi tenir compte d'autres secteurs comme celui du cartonnage, du numérique, de la sérigraphie et d'autres encore. Il est donc important aujourd'hui de ne pas décorréler nos minima (et leur revalorisation) de ceux de ces autres filières », conclut l'organisation.