Dans un communiqué commun daté du 26 février 2019, les syndicats européens des salariés de Circle Média Group (CMG) font part de leur grande inquiétude, parlant d'"une situation plus que préoccupante de chaque entité".
Circle Media Group, basé à Amsterdam aux Pays-Bas, est né de la fusion entre Circle Printers et Roto Smeets en 2017. Le groupe dispose de 26 sites d'impression dans 10 pays européens et d'un site américain.
En 2018, le groupe a réalisé plusieurs acquisitions comme l'imprimerie belge Corelio Printing (Corelio Printing change de main), le groupe basé en France CPI Group (La vente de l'imprimeur de livres CPI est confirmée), et en décembre, l'Allemand Kőrner Druck.
Circle Media Group emploie plus de 5 000 personnes et réalise 900 millions d'euros de chiffre d'affaires.
La fédération syndicale internationale UNI Global Union, dont font partie la Filpac CGT et la CFDT Communication Conseil Culture, accuse le groupe néerlandais de s'être lancé dans "une course d'acquisition sans avoir les moyens financiers de sa stratégie".
UNI global union reproche également la liquidation de l'imprimerie belge de Charleroi en janvier dernier (lire Faillite d'Hélio Charleroi, 180 emplois menacés).
"La liquidation dans des conditions inacceptables de l'imprimerie belge de Charleroi est à l'image des pratiques peu orthodoxes de l'actionnaire chypriote et luxembourgeois, souvent hors des lois des différents pays dans lesquels sont implantées les imprimeries."
La fédération énumère : "Retard de versement de salaires, réduction des effectifs, non-paiement des fournisseurs de papier, d'encre, radiation de banques, affacturage non honoré, la liste est longue des défauts de paiement par le management de ce groupe, à cela s'ajoute un surendettement des structures amenant vers la faillite rapide nombre de sites industriels."
Elle estime également les flux financiers et la situation comptable des entreprises et du groupe totalement opaques.
Les syndicats ont donc décidé de s'organiser entre les différentes entreprises du groupe européen et de constituer un comité d'entreprise européen afin de défendre les intérêts des salariés.