Jean-François Jamelot est passionné par son métier d'imprimeur. Il est un "pur produit du sérail", comme il aime à le dire. Il a démarré sa carrière comme receveur aux Presses de Bretagne. Trente ans plus tard, le voici à la tête de l'entreprise rotativiste Roto Garonne.
Depuis le 26 février, il est le pdg de l'imprimerie Roto Garonne, dont il était le directeur depuis deux ans et demi. L'imprimerie rotative basée à Estillac dans le Lot-et-Garonne, qui appartenait au groupe Riccobono Imprimeurs, était en redressement judiciaire depuis janvier. Avec cette reprise, 20 postes sont sauvegardés sur les 46 (lire L'imprimerie Roto Garonne reprise par son directeur Jean-François Jamelot). Il répond à trois questions pour GraphiLine.
GraphiLine : Comment vous sentez-vous dans votre nouveau rôle de président ?
Jean-François Jamelot : Je ne réalise pas encore. Je continue à travailler comme je le faisais il y a quatre ou cinq mois. La différence, c'est que je suis tout seul. Si je suis confiant, je suis aussi plus inquiet qu'avant, car l'entreprise repose sur moi. Je me sens responsable.
Vous ne changez pas le nom de l'imprimerie. Pourquoi ?
Ce nom est important pour moi. Ça a été l'une de mes premières motivations : je ne pouvais pas croire que ce nom s'arrête. Roto Garonne a été l'un des plus grands noms de l'imprimerie en France.
Quel a été l'élément déclenchant pour vous lancer dans ce projet de reprise ?
La décision de reprendre Roto Garonne repose sur le fait que je ne voulais pas vivre avec des regrets. Je me suis lancé !
Je sais que ça sera compliqué, car nos métiers sont compliqués. Mais ces structures ont vraiment une chance de s'en sortir si elles savent être flexibles, proches des clients, faire des produits de qualité et qui sortent de l'ordinaire… Il faut être inventif et nous y arriverons !