L'association Livre et lecture a publié début mars une étude intitulée Le Livre en Occitanie dans laquelle elle présente les chiffres-clés 2019 du marché du livre dans la région. C'est la seconde fois que l'association réalise un état des lieux complet du secteur (précédente édition en 2016).
« De la parité des auteurs au chiffre d'affaires des maisons d'édition, de l'emploi en librairie à la provenance des fonds patrimoniaux en bibliothèque, les chiffres-clés du livre dressent le portrait du secteur en région. Ils permettent de produire une cartographie et des statistiques à l'échelle de la région et ainsi de mesurer les mutations depuis 2016 comme de constater l'impact des projets et politiques publiques menés en faveur du livre », explique l'association.
Le livre numérique augmente mais…
Ce n'est pas le raz-de-marée que l'on prévoyait il y a quelques années. En Occitanie, il y a une très forte augmentation de l'offre en livre numérique mais elle concerne un tiers des éditeurs de la région.
Cette offre est passée à 4 775 titres, ce qui représente une augmentation de 46 % par rapport à 2016. Mais ce sont 10 % des acteurs qui disposent de 90 % de l'offre. Cette forte disparité d'offre correspond également à une disparité de moyens, explique l'association.
Enfin cette offre est supérieure à la moyenne française. Pour la région Occitanie, l'offre globale en livre numérique représente 16 % des titres proposés alors que ce marché représente 8,6 % du CA dans les ventes de livre en France (SNE, enquête de branche, échantillon 2016).
Le livre papier a encore largement la faveur du public. Selon le Centre National du Livre (CNL), le livre numérique est en croissance, mais reste marginal.
Dans son dernier rapport, « Regards sur les marchés de la communication graphique », l'Idep apportait plusieurs explications à ce manque d'engouement pour le livre numérique : le prix (un livre numérique coûte parfois plus cher qu'un livre de poche), les caractéristiques physiques du livre comme facteurs d'attachement (poids, odeur, etc.), et le manque de valeur ajoutée (édition numérique souvent semblable à la version papier).