"Je pense que l'innovation devient essentielle sur le marché du champagne.
Nous avons besoin du côté traditionnel champenois qui rassure. Mais la jeune génération, qui consomme très vite et qui n'a pas une très grande fidélité à une marque, a besoin de nouveautés et de choses décalées.
Le nom de notre marque est déjà audacieux - en anglais et avec un chiffre, mais aujourd'hui, nous voyons de plus en plus de choses osées sur le marché.
Et pour faire face à une concurrence de plus en plus pressante, comme les prosecco qui osent plus, il faut se démarquer avec le packaging.
Chez nous, cela passe tout d'abord par le type de bouteille. Nous n'avons pas choisi la bouteille traditionnelle champenoise. Le consommateur va tout de suite remarquer, parfois de manière inconsciente, que c'est un produit un peu plus travaillé.
Nous avons aussi laqué les bouteilles avec un noir mat très légèrement satiné. En plus d'être esthétique, le laquage protège le vin. Et au fil du temps, nous avons créé un code couleur : les millésimés brut et extra brut sont en argent ou noir, la cuvée extra-dry est rouge et la cuvée dry blanche.
Aujourd'hui, nous utilisons les sleeves, car la peinture est fragile. Les manchons ont des caractéristiques techniques qui ont beaucoup évolué ces dernières années (comme le rendu d'impression).
Nous travaillons aussi tout ce qui est autour de la bouteille, surtout pour les cuvées spéciales, les coffrets et les caisses bien sûr, mais nous avons aussi lancé des cuvées avec des bracelets, des tatouages (avec la cuvée Skull Edition), et avec la cuvée vintage Butterfly Lovers, une musique à télécharger grâce à des QR code."
