Selon le baromère unifié du marché publicité (Bump 2019) publiés par l'Irep, France Pub et Katar Media, le marché publicitaire compte, en 2018, 61 178 annonceurs sur l'ensemble des médias soit une hausse à + 1 %, mais c'est une hausse plus modeste qu'en 2017 et les années précédentes.
"Cette hausse concerne principalement la télévision et les médias digitaux, mais le désengagement important des annonceurs en presse pénalise le portefeuille global des médias", indique l'Irep. En radio, cet indicateur est également en repli. En publicité extérieure, le portefeuille du média est à l'équilibre.
La distribution, 1er investisseur en publicité
Concernant les secteurs, la distribution reste première avec 16 % de part de voix, mais enregistre un net ralentissement en 2018 et affiche + 1% sur ses investissements nets contre une croissance 8 fois plus rapide l'année précédente (+ 8 %).
"Ce coup de frein s'explique par la stabilisation du budget des enseignes généralistes et le désengagement des vépécistes et autres distributeurs. Les enseignes spécialisées ont par conséquent compensé le manque à gagner avec + 3,8 % d'investissements et un dynamisme particulier pour les univers du bricolage, du sport et de la mode."
Le secteur automobile, 2e plus gros investisseur publicitaire
Au deuxième rang : le secteur de l'automobile. Il gagne 1 point réalisant 10 % des investissements du marché publicitaire.
"En 2017, le secteur affichait -1% d'activité en valeur, mais 2018 a été une année très sportive qui a encouragé les prises de paroles des constructeurs. Ainsi, sur la base de la pression publicitaire brute, le top 10 annonceurs affiche de forts taux de croissance pour certains leaders tels que Peugeot, Opel, Toyota, Fiat et Seat."
Le tourisme sur la 3e marche
Le tourisme complète le podium avec +13% d'investissements nets annuels. "C'est le secteur le plus dynamique de l'année, tant sur le segment du voyage que sur celui de la restauration."
Concernant la grande consommation, en 2017, le secteur présentait des coupes budgétaires importantes. En 2018, les boissons sont stables quand l'alimentation et la beauté reculent légèrement (-1% et -2%). L'entretien, en revanche, pèse moins lourd mais reste en repli de -8%. Autrement dit, avec des décroissances nettement moins marquées, on constate une embellie pour ce marché FMCG.
En résumé, les plus fortes hausses sectorielles viennent des secteurs tourisme (+13%), banque assurance (+9%) et automobile (+7%), et les plus faibles de l'édition (-18%), de la mode (-5%) et du secteur information média (-7%).