Après une demande de suspension de paiement le vendredi 12 avril, Circle Media Group annonce aujourd'hui la faillite des trois imprimeries hélio du groupe néerlandais Roto Smeets.
"La suspension des paiements visait à examiner les possibilités de réorganisation des entreprises, mais il est vite devenu évident que cela n'était plus faisable", indique la société mère. Environ 400 personnes travaillent à Roto Smeets Deventer, et 400 sur les deux autres sites, Roto Smeets Weert et Senefelder, tous les trois situés aux Pays-Bas et spécialisés dans l'impression de magazines et catalogues en héliogravure.
Les volumes d'impression divisés par 2 en un an
Pour Joost de Haas, directeur exécutif de Circle Media Group et PDG du groupe Roto Smeets, ces faillites sont dues aux conditions de marché très difficiles de l'imprimerie en Europe.
"Après une année 2017 raisonnable, nous avons assisté à une forte détérioration du marché en 2018. Les prix du papier ont augmenté de 15 à 20 %, tandis que nos volumes d'impression ont diminué deux fois plus vite que le niveau moyen. Dans ces conditions, une réorganisation prévue au 2e semestre 2018 s'est révélée insuffisante au cours des premiers mois de 2019."
Des indemnités de départ 3 fois plus élevés
Le chef d'entreprise met également cette faillite sur le dos de la nouvelle loi néerlandaise sur le licenciement. Appelée "Wet Werk en Zekerheid" ou WWZ, elle est entrée en vigueur en 2015 et a connu diverses modifications depuis. Il affirme qu'elle est inapplicable pour les restructurations importantes dans un secteur en contraction, comme celui de l'impression.
"Les indemnités de départ sont trois fois plus élevées que dans le cadre de nos anciens plans de licenciement et imposent des paiements anticipés au lieu des paiements échelonnés."
Il avance qu'il pouvait auparavant réduire l'effectif de près de 1000 employés "de manière socialement responsable". "Cela nous a permis d'adapter notre capacité à notre marché et à notre secteur en contraction."
"La nouvelle loi est contre-productive et nous oblige maintenant à licencier nos employés sans plan social. Une loi plus souple aurait pu éviter ces faillites."
Il promet également que Circle Media Group va tout faire pour redémarrer les entreprises en faillite, tout sécurisant le plus d'emplois possible et en poursuivant la production.