La papeterie Arjowiggins Security de Jouy-sur-Morin en Seine-et-Marne va-t-elle redémarrer sous forme de scop ? Quatre mois après sa mise liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Nanterre, c'est en tout cas la volonté d'anciens salariés qui viennent d'obtenir du tribunal un délai supplémentaire pour finaliser leur projet lors de l'audience qui s'est déroulée mercredi 29 mai.
Entre 15 et 20 millions d'euros nécessaires à la reprise
Éric Barre, représentant du personnel CGT et co-responsable du projet de scop, explique au micro de France3 que l'objectif est maintenant d'augmenter le nombre de participants au projet. Il leur faudrait entre 15 et 20 millions d'euros pour concrétiser leur projet, dont une partie pourrait provenir de l'entrée des futurs salariés au capital de l'entreprise.
La demande de reprise en scop avait été déposée au tribunal début mai par quatre anciens salariés de la papeterie, dont trois membres de la CGT.
L'usine de Jouy-sur-Morin, qui a fermé en janvier dernier, employait 240 personnes et était spécialisée dans la fabrication de papier sécurisé pour les passeports, les cartes grises et les chèques de banque. Elle produisait également du papier pour billets de banque pour une centaine de pays.
Aujourd'hui, les porteurs du projet ont pour ambition de continuer à fabriquer du papier sécurisé tout en basculant progressivement vers la production de papiers d'art.
Une autre offre de reprise par un ancien salarié et des investisseurs privés a également été faite. Le tribunal de commerce devrait se prononcer d'ici la fin de l'été.