En septembre dernier, des réunions ont eu lieu à propos des conditions d'obtention pour les produits imprimés de l'Ecolabel, le label créé en 1992 par la Commission européenne. Ce label écologique non obligatoire - qui concerne de nombreux types de produits - a pour objectif de permettre aux consommateurs d'identifier les produits les plus respectueux de l'environnement tout au long de leur cycle de vie. Tous les quatre ans en moyenne, ses critères sont révisés afin de prendre en compte d'innovations techniques.
Les nouveaux critères seront adoptés en juin 2020 et seront applicables à compter de novembre 2020. Les imprimeries consommant plus de 200 tonnes de solvants par an auront jusqu'à 2024 pour se conformer à la nouvelle réglementation.
Lors de cette révision du label écologique Intergraf, la fédération européenne de la communication écrite et digitale basée à Bruxelles, a représenté le secteur. "Tout en acceptant de donner plus d'ambition environnementale au système, Intergraf a assuré que les critères restent réalisables pour les entreprises prêtes à consentir des efforts pour obtenir une licence."
Laëtitia Reynaud spécialiste politique d'Intergraf nous précise : "Notre objectif était de maintenir l'approche et la structure de l'Ecolabel existant malgré la fusion des produits en papier transformé, afin de ne pas pénaliser les imprimeurs qui ont déjà commencé les démarches."
Une seule licence pour une série de produits imprimés
"Le second objectif était d'intégrer dans le texte la possibilité pour les entreprises de labelliser une série d'imprimés avec une seule licence, poursuit-elle. En effet, un produit imprimé n'est pas comme un shampoing ou un téléviseur, sa production est parfois unique. L'idée est que l'imprimeur puisse faire labelliser un produit type avec une gamme de formats, de papiers, un nombre de pages minimum et maximum, différents types de finition, la liste des substances chimiques… et pourra produire par la suite des imprimés sur la base de ce produit type avec les consommables couvert par la licence. Il pourra ainsi plus facilement proposer à ses clients certains types d'imprimés avec le label européen.
Ces deux objectifs ont été atteints."
Des critères plus sévères sur différents points
Parmi les autres modifications qui devraient être validées, le critère concernant les substances chimiques change : les seuils s'appliqueront au produit fini et non plus aux consommables.
Pour le désencrage, le critère est plus ambitieux. "On passe à un score de 51 minimum (selon la scorecard du EPRC) alors qu'actuellement un score positif est suffisant."
Le critère sur les émissions de composés organiques volatils (COV) sera, lui aussi, plus ambitieux mais il n'a pas encore été défini.
Le critère sur la consommation d'énergie sera plus stricte dans le sens où la Commission souhaite lier ce critère à une certification reconnue. Actuellement le critère se limite à fournir un programme de mesures visant à améliorer l'efficacité énergétique.
Les autres critères restent globalement inchangés.