Épilogue (a priori) dans l'histoire du rapprochement entre Xerox et Fujifilm débutée en 2018. Après moult désaccords, les deux fabricants ont finalement trouvé un terrain d'entente.
Xerox annonce "la signature d'accords avec Fujifilm Holdings Corporation et certaines de ses filiales, qui simplifieront et orienteront à l'avenir la relation stratégique d'approvisionnement des sociétés".
Ce nouvel accord prévoit le désengagement de Xerox (qui s'élève à 25 % du capital) dans FujiXerox, coentreprise fondée en 1962 qui est spécialisée dans les solutions d'impression de documents, principalement pour le marché asiatique. Ainsi Fujifilm détiendra 100 % de FujiXerox qui affiche 8,25 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018. "La pleine propriété de FujiXerox facilitera la prise de décision plus rapide dans un environnement commercial en rapide mutation", a souligné Shigetaka Komori président du conseil d'administration de Fujifilm dans un communiqué.
Xerox vend également au groupe japonais sa participation (51 %) dans leur coentreprise Xerox International Partners, dédiée aux marchés américain et européen. Combinée à l'octroi d'une nouvelle licence de propriété intellectuelle, cette vente permettra à FujiXerox de transférer certains produits (comme des moteurs d'impression) à des clients existants de Xerox International Partners.
L'accord stipule également des modifications des conditions d'approvisionnement pour les futurs produits afin d'assurer la continuité de l'approvisionnement des produits de Xerox.
De plus, Fujifilm abandonne la poursuite intentée contre Xerox après l'annulation de la fusion de l'année dernière. Fujifilm demandait 1 milliard de dollars (lire Fujifilm réclame un milliard de dollars à Xerox).
Le montant total après impôts généré par ces transactions pour Xerox devrait s'élever à environ 2,3 milliards de dollars. Avec cette enveloppe, il prévoit de mener des fusions et acquisitions dans les industries principales et adjacentes, de restituer du capital aux actionnaires et de rembourser l'échéance de sa dette de 550 millions de dollars en décembre 2019.