Alors que le gouvernement français veut progressivement interdire l'impression systématique de tickets de caisse pour les transactions inférieures à 30 euros, l'Allemagne choisit de les rendre obligatoires. Depuis le 1er janvier, tous les commerçants allemands doivent donner un ticket de caisse à leurs clients, et ce, quel que soit le montant de leur achat.
Le gouvernement allemand voit dans le ticket de caisse une mesure pour lutter contre l'évasion fiscale, estimée à 10 milliards d'euros chaque année.
Pour la France, le ticket de caisse est synonyme de superflus, de gachis et de problème de santé.
L'amendement du 20 novembre 2019 relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (n° 2274) entend interdire, de manière progressive, l'impression systématique des tickets de caisse pour les transactions inférieures à 30 euros, avec un palier à 10 euros à compter du 1er septembre 2020, puis 20 euros au 1er janvier 2021 et 30 euros au 1er janvier 2022.
Un hypermarché utilise par an 10 600 rouleaux de papier thermique, selon le gouvernement. L'amendement avance aussi que le remplacement du controversé bisphénol A dans les tickets thermiques par du bisphénol F ou S n'est pas efficace : "deux études japonaises réalisées en 2005 et 2006 ont conclu que ces substituants constituaient des 'perturbateurs endocriniens', se dégradant 'beaucoup plus lentement que le BPA dans les milieux aquatiques' et particulièrement mal dans l'eau de mer"...