Début janvier, l'imprimerie Chauveau située près de Chartres au Coudrayen Eure-et-Loir a été ravagée par un incendie d'une rare violence. Heureusement l'entreprise d'impression devrait redémarrer à plein régime rapidement, grâce aux différentes mesures prises avant le drame (lire Incendie : l'imprimerie Chauveau sur le pied de guerre). Nous avons demandé à Jean-Luc Bonnet, le directeur général, comment il a réussi ce tour de force et explique les trois mesures "évidentes" mais qui ont fait la différence.
Conseil n°1 : Être assuré mais surtout être bien assuré
"Nous avons heureusement correctement assuré l'imprimerie, explique Jean-Luc Bonnet. Mais cela ne suffit pas. "Nous avons assuré l'imprimerie, d'une part sur des valeurs de machines à neuf, d'autre part sur les stocks, et enfin sur la perte d'exploitation pendant un an. (Toutes mes dépenses actuelles sont prises en charge par mon assureur)."
Et il souligne : "Chaque fois que l'on rentre du matériel un peu lourd, il faut penser à revoir son assurance et reparramétrer les montants assurés. Cela nous a permis de repartir relativement aisément."
Conseil n°2 : Être aux normes
"En plus d'être assuré, il faut être parfaitement aux normes sinon la décote des assurances est très importante."
L'imprimerie Chauveau était certifiée Q18 qui contrôle le réseau électrique des bâtiments et certifiée N4, certification qui vérifie le fonctionnement et le nombre des extincteurs.
Conseil n°3 : Sauvegarder les données de l'entreprise
Ce conseil est le moins évident mais aussi le moins coûteux à mettre en place. "Il est primordial d'assurer ces machines, mais il faut aussi penses aux données : comptabilités, devis et PAO. En cas d'inondation ou d'incendie, le redémarrage est très simple avec toutes les données de l'entreprise." Cette sauvegarde doit impérativement être stockée en dehors du bâtiment.
L'imprimerie Chauveau avait mis en place depuis deux ans un système manuel de sauvegarde de données, à l'origine contre le racket numérique et le piratage informatique. Chaque soir, les trois chefs de service enregistraient les données de leur service sur des disques durs qu'ils emportent chez eux. "Nous sommes très heureux d'avoir fait cette modeste procédure."
Il ajoute : "C'est essentiel : on ne se rend pas compte, mais sans informatique, vous pouvez avoir les plus belles machines du monde en impression, vous ne faites rien."