L'organisation patronale de la communication et de l'impression GMI en appelle au président de la République. Car si le secteur de l'emballage tourne à plein régime depuis la crise du coronavirus, les imprimeries liées à la communication, à l'information et à la culture sont particulièrement touchées. Selon le GMI, les entreprises de l'industrie graphique accusent une baisse de chiffre d'affaires de 80 % en moyenne depuis un mois.
"La grande majorité de ces sociétés sont des TPE, des microentreprises déjà fragilisées par une économie difficile, un secteur en crise, parce que trop concurrentiel, nécessitant des investissements importants pour produire des documents de qualité, toujours plus vite, toujours plus beaux" décrit Christophe Lartigue, président du GMI, dans la lettre envoyée à Emmanuel Macron le 14 avril.
"Aujourd'hui, toute notre filière est en danger. (…) Nous avons bien écouté et entendu les propositions gouvernementales qui devraient rassurer nos adhérents. Ces derniers restent très inquiets. (…)
Comment pouvons-nous leur garantir que la perte d'exploitation sera compensée ? Comment faire pour leur permettre d'obtenir un prêt bancaire si les comptes 2019 affichent un résultat d'exploitation négatif ? Comment leur prouver que cette crise sanitaire n'aura pas d'impact sur leurs effectifs ?"
Pour répondre à ces vives inquiétudes, le GMI propose trois mesures concrètes :
– la suppression des charges sociales pour les entreprises et pour toute la durée du confinement (le report des charges ne faisant que déplacer le problème) ;
– le paiement rapide des factures émises par les imprimeurs (notamment celles émises dans le cadre des élections municipales) aux diverses administrations ;
– la garantie des prêts bancaires par la BPI acceptée et suivie par toutes les banques sous des délais d'obtention courts et des montants significatifs.
"Nous sommes en guerre contre le coronavirus mais aussi contre toutes les injustices qui pénalisent la performance de nos entreprises."