Le journal Paris-Normandie a été placé en liquidation judiciaire le 21 avril avec prolongation d'activité de 3 mois par le tribunal de commerce de Rouen. D'après une annonce parue dans Les Échos le 24 avril, les candidats à la reprise du quotidien de Seine-Maritime et de l'Eure ont jusqu'au 22 mai pour déposer une offre de rachat.
L'annonce précise que la vente comprend la Snic (Société normande d'information et de communication), société éditrice du journal qui emploie 215 salariés, dont 202 permanents, et la RNP, la régie publicitaire du journal, qui emploie 25 salariés, dont 23 permanents.
Chute des ventes et des recettes publicitaires durant la crise du coronavirus
Le journal en difficulté depuis plusieurs années aurait subi un coup fatal avec la crise du coronavirus et le confinement. Les ventes se sont effondrées ainsi que les recettes publicitaires. Selon France Bleu Normandie qui s'est entretenu avec le directeur du journal Jean-Luc Sontag, le journal a perdu 90 % de ses revenus liés à la publicité pendant cette crise.
Malgré l'inquiétude des salariés, les raisons d'être optimistes seraient nombreuses selon leur avocate Me Jesse Lévy. Notamment car la dette du journal serait supprimée pour le repreneur et également parce que la rotative servant à l'impression du titre a fini d'être payée. Le groupe avait investi plus de 1,8 million en 2015 dans une nouvelle rotative capable d'imprimer 70 000 exemplaires à l'heure.
Paris Normandie est par ailleurs une marque de presse très forte dans la région qui peut se targuer d'un lectorat fidèle.
Fondé à Rouen en 1944, le quotidien régional Paris-Normandie appartient depuis 2012 au groupe de presse SNIC dont l'actionnaire majoritaire depuis 2017 est Jean-Louis Louvel, candidat à la mairie de Rouen.