Comment accompagnez-vous les imprimeurs durant cette période compliquée ?
Gilles Mure-Ravaud — Depuis le début de la crise sanitaire, les permanents du GMI sont en contact direct avec les adhérents. Nous nous renseignons sur toutes les mesures et les dernières tendances que nous leur communiquons en temps réel via nos différents canaux de communication (newsletter, site internet, etc.). Nous sommes très sollicités et passons beaucoup de temps au téléphone pour écouter et conseiller.
Il y a également un travail important qui est fait au niveau du conseil d'administration constitué de 9 personnes. Tous les mois, nous avons une visio-conférence où nous traitons de tous les sujets, par exemple faire du lobbying auprès du gouvernement pour qui'il puisse mieux considérer la filière graphique. Nous avons écrit au Président de la République, ainsi qu'à d'autres personnalités politiques. Nous sommes en contact avec de nombreux organismes et associations tels que la Copacel, la CCFI, le Syndicat national du livre, Culture Papier, etc.
Le Congrès du GMI qui était prévu pour le 5 novembre 2020 est finalement décalé au 30 mars 2021. Le Congrès devait initialement traiter de cas concrets rencontrés par les adhérents pendant la crise sanitaire Covid-19, de plan de relance de l'activité, d'opportunités à saisir, ou encore de renforcement de projets de développement. Nous profitons de ce report pour enrichir encore le programme et préparons l'intervention d'une ou plusieurs personnalités politiques de premier plan.
Les imprimeurs ont en effet parfois le sentiment d'être une filière délaissée par le gouvernement, comment l'expliquez-vous ?
Il faut balayer devant notre porte. Au niveau de l'ensemble de la chaîne des arts graphiques (papier, imprimerie, fabricants de machines, etc.), nous sommes de mauvais communicants. Nous devons nous déplacer à la rencontre des politiques. Et c'est ce que je vais faire dès le mois d'octobre ; prendre mon bâton de pèlerin et aller frapper aux portes avec un bon argumentaire. Pas tout seuls bien sûr, nous sommes en contact avec beaucoup d'organisation.
Quelle est la représentativité aujourd'hui du GMI ?
Le syndicat patronal le plus présent est incontestablement l'Uniic. En ce qui concerne le GMI, si l'on s'appuie sur le nombre d'entreprises, nous comptons près de 200 adhérents à jour de leur cotisation. Nos adhérents sont principalement des petites et moyennes entreprises, mais nous avons tout de même quelques grands groupes qui nous ont rejoints ces dernières années, comme Estimprim ou CPI.
Nous avons trois permanents qui font un boulot remarquable, notamment sur l'accompagnement juridique des entreprises. Chaque administrateur à un chantier à développer. Je me déplace moi-même une demi-journée par semaine pour aider mes troupes.
Des actions ont-elles été mises en place au niveau de la formation durant la crise sanitaire ?
Nous avons démarré avant le confinement un partenariat avec l'Asfored, un centre de formation des métiers de l'édition, de la presse et de la communication. Nous avons mis en places des dispositifs pour que les membres du GMI puissent profiter de visio-conférences, webinaires, et formations durant la crise du coronavirus.
Nous avons également fait un maillage avec d'autres écoles (Grafipolis, l'Académie Brassart-Delcourt, Bureau des élèves d'Estienne, les Gobelins, Eurasiam, l'Asfored).
Un évènement va nous permettre de fédérer tous ces centres de formation ; il d'agit du salon Chérizy Manga BD qui se tiendra les 17 et 18 octobre 2020 près de Dreux dans l'Eure-et-Loire (28). Les écoles présenteront leurs formations et expliqueront aux visiteurs toutes les subtilités de notre profession.
Stand de Grafipolis lors de la dernière édition du festival Chérizy Manga BD.