L'usine de pâte à papier Fibre Excellence, paralysée pendant 10 jours par un conflit social fin septembre, a été placée en redressement judiciaire jeudi 8 octobre par le tribunal de Commerce de Toulouse. Les dirigeants de la société installée à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône avaient déclaré le site en cessation de paiement le 2 octobre dernier. Une période d'observation de 6 mois a été accordée par le tribunal à l'entreprise afin qu'elle puisse continuer à fonctionner normalement.
Un soutien financier de l'État
Dans un communiqué datant du 2 octobre, la préfecture des Bouches-du-Rhône a indiqué que l'État prenait acte de la décision et promettait un accompagnement financier de l'usine.
« L'État accompagnera financièrement l'entreprise pour lui permettre, sous la protection du Tribunal, la recherche d'un repreneur sous un délai raisonnable, et assurer son exploitation sur cette durée. La collaboration de tous à la bonne marche de l'entreprise, et donc à la recherche d'un repreneur, apparaît comme une condition essentielle. »
Le délégué syndical FO a quant à lui affirmé qu'il avait demandé aux syndicats à ne pas faire grève durant les six prochains mois, rapporte le quotidien Midi Libre. Les salariés en grève dénonçaient des régressions sociales suite au « plan de survie » mis en place par la direction pour redresser le site.
L'usine qui compte 280 salariés et produit 270 000 tonnes de pâte à papier par an joue un rôle important pour le territoire avec un impact direct sur d'autres acteurs de la filière bois. Elle appartient à la société canadienne Paper Excellence, elle-même détenue par Jackson Widjaja, dont la famille dirige Asia Pulp and Paper, le géant indonésien de la papeterie mondiale.