Malgré la crise sanitaire et les difficultés rencontrées par les entreprises, le secteur de la formation professionnelle se porte bien dans les métiers de l'imprimerie. Ex-formateur à l'école des Gobelins, Thierry Guilmin a créé il y a 3 ans « À la page formation » afin de répondre aux besoins des entreprises d'arts graphiques en recrutement et en formation.
Depuis, son activité ne cesse de croître. « Mon planning est rempli à 95 % jusqu'en mars », confie-t-il. « Les entreprises forment leurs salariés en doubles compétences. Par exemple de conducteur feuille à conducteur rotativiste, ou de massicotier à opérateur sur ligne de dos carré collé. »
Doubler les compétences des salariés permet à l'entreprise d'être plus souple face à la fluctuation de l'activité et de répondre aux éventuels besoins de diversification. « À la page formation » est aujourd'hui présente dans des entreprises sur tout le territoire et continue à se développer.
Partir du besoin des entreprises
Les formations sont réalisées au sein de l'entreprise avec un tuteur de machine et comprennent une partie théorique et une partie pratique. Le cahier des charges et le contenu de la formation sont généralement réalisés avec le directeur de production de la société.
Thierry Guilmin, qui a été conducteur offset et enseigné dans plusieurs centres de formation, a créé sa société en s'inspirant du modèle allemand qui consiste à former en partant du besoin des entreprises. L'objectif est de répondre à des besoins et donc pérenniser des emplois. Les formations peuvent apporter aux salariés des compétences complémentaires entre la technique et la gestion d'équipe.
Les domaines d'intervention de « À la page formation » comprennent une vaste étendue de compétences englobant toutes les étapes de la production d'imprimés (PAO, impression, finition), mais aussi la photographie, la publication digitale et le web pour les graphistes.
Chaque année, « À la page formation » organise une remise de diplômes des salariés des imprimeries en compagnie de partenaires et imprimeurs. Les diplômes sont reconnus par l'État.