Des ex-salariés de Brodard Graphique indemnisés 10 ans après

En juillet 2010, l'imprimerie Brodard Graphique fermait définitivement ses portes. Après 10 de bataille judiciaire, 65 ex-salariés de l'entreprise vont se partager 3 millions d'euros de dommages et intérêts.

Dix ans après la fermeture de l'imprimerie Brodard Graphique à Coulommiers, et après une longue bataille judiciaire, 65 ex-salariés de l'usine vont se partager plus de 3 millions d'euros de dommages et intérêts, soit environ 50 000 euros par personne, a révélé La Parisien dans un article datant du 16 octobre 2020.

Une victoire à laquelle certains salariés ne croyaient plus. Sur les quelque 150 salariés à s'être saisi des prudhommes après la fermeture du site, il n'en restait plus que 65 engagés dans la procédure, dont certains sont aujourd'hui décédés.

L'avocat Philippe Brun, qui bataille depuis plus de 25 ans contre les licenciements entrepris par des usines en bonne santé, s'est réjoui dans le quotidien de cette ultime décision de justice.

« Un plan social doit être proportionné aux moyens du groupe, sinon il est considéré comme abusif. Nous le disons depuis le début. Les licenciements n'avaient pas de cause réelle et sérieuse », a-t-il déclaré au Parisien.

La fin de l'imprimerie Brodard Graphique

En juillet 2010, cette filiale du groupe Maury spécialisée dans l'impression de magazines et catalogues sur rotatives offset fermait définitivement ses portes entrainant la suppression de 190 emplois.

Confronté à la chute du marché de l'imprimerie, son propriétaire, Jean-Paul Maury avait déclaré au tribunal de commerce quelques mois plus tôt qu'il ne pouvait hypothéquer l'avenir de son groupe en soutenant à bout de bras l'imprimerie Brodard.

L'unique possibilité de poursuite d'activité qui résidait dans une offre de reprise du groupe d'imprimerie franco-néerlandais CirclePrinters n'avait pas su convaincre le tribunal, entrainant la liquidation de l'entreprise.

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