Le Baromètre unifié du marché publicitaire (Bump), bilan semestriel issu des données croisées de l'Irep, Kantar, et France Pub, annonce un impact sans précédent de la crise sanitaire sur le secteur. Tous les médias sont en décroissance sur les six premiers mois de l'année. Au premier semestre 2020, les recettes publicitaires nettes de l'ensemble des médias sont en baisse de -22 % par rapport à la même période en 2019.
La radio est le média qui s'en sort le mieux avec une baisse de -21,6 %, suivi par la télévision (-26,9 %), le courrier publicitaire (-29,9 %), la presse (-30,9 %), la publicité extérieure (-43,3 %), les imprimés sans adresse (-41,6 %), et le cinéma (-58,6 %).
En termes de volumes publicitaires, la presse régionale s'en sort bien
C'est une des rares bonnes nouvelles apportées par ce bilan semestriel : la presse quotidienne régionale enregistre une progression de 17 % de sa pagination publicitaire. Les magazines et quotidiens nationaux ont en revanche été plus affectés par le confinement avec une perte de près de 1/3 de leur activité en volumes publicitaire.
Les résultats de la publicité extérieure restent nettement dans le rouge et les annonceurs y sont également moins nombreux : -33 % sur le traditionnel et -38 % en digital, indique le Bump.
En ce qui concerne les prévisions annuelles, les hypothèses retenues par le Bump pour l'estimation de l'évolution du marché publicitaire d'ici la fin de l'année sont celles d'une croissance du PIB comprise en 2020 entre -9 et -10 %, et d'une évolution de la crise sanitaire sans perte de contrôle du système de soins qui exigerait l'adoption de mesures sanitaires plus sévères. Le Bump du 1er semestre a été publié le 15 septembre.