L'usine de pâte à papier Fibre Excellence, placée en redressement judiciaire jeudi 8 octobre par le tribunal de Commerce de Toulouse, a obtenu un prêt de 7 millions d'euros du Fonds de développement économique et social (FDES), un dispositif de l'État destiné à aider les entreprises en difficulté. Un Arrêté du 23 octobre 2020 précise que le prêt sera versé « par l'entremise de Natixis ».
Installée à Tarascon dans les Bouches-du-Rhône, Fibre Excellence a été déclarée en cessation de paiement le 2 octobre dernier. La préfecture avait alors déclaré dans un communiqué que l'État accompagnerait financièrement l'entreprise « pour lui permettre, sous la protection du Tribunal, la recherche d'un repreneur sous un délai raisonnable, et assurer son exploitation sur cette durée ».
L'usine qui compte 280 salariés et produit 270 000 tonnes de pâte à papier par an joue un rôle important pour le territoire avec un impact direct sur d'autres acteurs de la filière bois. Elle appartient à la société canadienne Paper Excellence, elle-même détenue par Jackson Widjaja, dont la famille dirige Asia Pulp and Paper, le géant indonésien de la papeterie mondiale.
En septembre, un mouvement social avait éclaté au sein de l'usine, les salariés dénonçant les conditions du plan de survie mis en place par la direction pour redresser le site.
L'usine classée Seveso 2 est également au cœur d'un procès pour pollution atmosphérique. Depuis plusieurs années, les riverains et associations de défense de l'environnement dénoncent la pollution engendrée par l'usine.
