Une pétition a été lancée par le journaliste et critique littéraire François Busnel pour demander l'ouverture des librairies durant le confinement. Les librairies indépendantes ne font en effet pas partie des commerces dits « essentiels », ce qui suscite une forte incompréhension de la part du secteur.
Les libraires, qui entre les prix littéraires et les courses de Noël, peuvent faire durant cette période de l'année jusqu'à 40 % de leur chiffre d'affaires annuel, craignent que les clients se tournent vers des sites d'e-commerce ou les grandes surfaces pour faire leurs achats. D'autant plus que les enseignes Fnac-Darty vont maintenir leurs magasins ouverts durant le confinement en s'appuyant sur la dérogation accordée à certains commerces pour subvenir aux besoins des salariés en télétravail.
Une concurrence déloyale que déplore le journaliste : « Fermer les librairies, c'est condamner tout un pan de l'économie culturelle, sans doute à vaciller, pour certains à disparaître. C'est malheureusement se condamner dans quelques semaines, dans quelques mois ou dans quelques années, à voir des villes sans librairie, à trouver des zones blanches en France. Et vous faites un cadeau énorme à une entreprise qui commence par Ama et finit par Zon, dont on connait les pratiques fiscales », a expliqué François Busnel ce vendredi 30 octobre sur France info.
Les prix littéraires attendent la réouverture des librairies
Dès le lendemain de l'annonce du reconfinement, l'Académie Goncourt a publié un communiqué indiquant qu'elle conditionnait ce prix Goncourt à la réouverture des librairies. Une décision suivie par le Renaudot, le prix Interallié, le Femina et le Grand prix du roman de l'Académie française.