Afin de remplacer son CTP datant de 2007, l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) a installé un nouveau CTP pour produire ses 4000 plaques par an.
L'IGN, qui emploie 1555 personnes, réalise en majorité des cartes de randonnée, mais propose également des cartes routières, thématiques, en relief et même des cartes personnalisées. 22 personnes travaillent dans les départements impression et finition. Les cartes sont imprimées à l'atelier situé à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, sur une presse offset Rapida KBA 145 et, pour les tirages de moins de 150 exemplaires, sur des traceurs numériques.
"Le CTP que nous avions fonctionnait, mais certaines pièces détachées n'allaient plus être disponibles à l'avenir. Au moindre problème, nous aurions été bloqués", se souvient François Boyero, responsable de la fabrication des plaques de l'IGN.
Le prix, le point fort incontestable du CTP Cron
"Dans la fonction publique, nous sommes soumis aux appels d'offres. Pour départager les dossiers qui respectent notre cahier des charges, nous les notons sur différents critères comme le prix, la qualité technique et la performance ainsi que le développement durable. Parfois, des tests sont également réalisés."
L'entreprise Arc en Ciel Sublimation, dirigée par Pierre Declerck et son fils Jean, est entrée dans la course, comme trois autres candidats, avec un CTP Cron TP6064 de 60 pouces modèle H avec un transporteur en L.
"Concernant le critère de développement durable, les notes des candidats étaient similaires. La consommation énergétique en prépresse est aujourd'hui faible grâce à la gravure par diodes et non plus par laser", indique Amélie Crépin, ingénieure chaîne graphique de l'IGN.
Elle ajoute : "En fait, le gros point fort de Cron, c'est son prix. Et le prix compte pour moitié dans la note de l'offre. Ce CTP était moins cher tout en proposant plus de fonctions."
Le CTP Cron TP6064 est doté d'un chargeur semi-automatique de 30 plaques (autorisé en offre variante dans le cahier des charges), de 64 diodes et non 32, et de la perforation automatique en ligne.
La qualité des composants passée au crible
"Pour nous assurer de la qualité, nous sommes allés voir un modèle similaire en production en Belgique. Je suis électronicien de formation et j'ai observé les composants du constructeur Cron. Câblage, servomoteurs, cylindre usiné d'un seul bloc… tout est de qualité, souligne François Boyero. Après analyse des offres, c'est donc Arc en Ciel avec son CTP cron qui a remporté l'appel d'offres."
Bilan sans demi-mesure pour le CTP Cron après deux ans d'utilisation
Pierre et Jean Declerck installent le nouveau CTP en novembre 2018. "En deux ans, nous n'avons eu aucune interruption de production due au CTP", résume Amélie Crépin.
Aujourd'hui, la gravure d'une plaque est réalisée en moins de cinq minutes. Auparavant, il fallait 20 min avec une technologie de 2007 !
De plus, la plaque sort avec perforée. "C'est plus précis qu'effectué à la main et la disposition permet de réduire la manipulation des plaques par les opérateurs. Et chaque plaque pèse tout de même 1,7 kg !" remarque François Boyero.
Et la qualité de la gravure est tout à fait au rendez-vous. "Nous sommes en 2400 dpi. Et nous pourrions aller plus loin en changeant de types de plaques d'impression."
Pierre Declerck, dirigeant d'Arc en Ciel Sublimation, confie : "Pour Cron, c'était le 1er CTP VLF installé en France. Et équiper un établissement d'État aussi exceptionnel et reconnu pour sa qualité est pour nous une grande fierté !"
Il y a quelques mois, l'imprimerie de l'IGN a reçu à son tour la visite d'un confrère venu voir de plus près cette machine. Philaposte, l'imprimerie qui réalise tous les timbres de France, a pu observer le CTP en production. Et a également été convaincu ! (pour plus de détails, lire Arc en Ciel et Cron remportent l'appel d'offres lancé par Philaposte pour son nouveau CTP).