Présents dans tous les secteurs d'activités professionnels, les produits chimiques représentent un danger potentiel pour les personnes qui y sont exposées ainsi que pour l'environnement. C'est à l'entreprise d'évaluer ces risques et de mettre en place des leviers d'action pour les prévenir. Or, il peut être difficile de prendre conscience d'un risque invisible, rappelle Florian Marc, Expert d'assistance conseil sur les risques chimiques à l'INRS.
L'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) accompagne les sociétés dans la démarche d'évaluation et de prévention du risque chimique.
Des outils simples pour évaluer les risques et mettre en place des actions
Avant toute démarche de prévention, la première étape est l'évaluation des risques. « Ce repérage est d'autant plus important que certaines entreprises n'ont pas conscience qu'elles utilisent des produits chimiques. Pour faciliter cette étape un peu fastidieuse, mais indispensable à la mise en place d'actions de prévention adaptées, il existe des outils simples d'aide à la décision » précise Florian Marc.
Une gamme d'outils est à mise à disposition en libre accès sur le site de l'INRS. Tout d'abord, un outil d'évaluation des risques professionnels (incluant le risque chimique) spécifique à chaque secteur d'activité est proposé aux TPE et PME.
Les entreprises plus grandes ou particulièrement exposées de par la nature de leur activité peuvent utiliser le logiciel Seirich, dédié aux risques chimiques. D'autres outils plus experts sont également mis à disposition : l'application en ligne Mixie France qui prend en compte les possibles effets sur la santé des polyexpositions et Altrex Chimie destinée à faciliter la gestion et le traitement des mesurages d'exposition. L'évaluation des risques permet de mettre en places les actions adéquates pour les prévenir.
« Si le risque ne peut être ni évité ni supprimé, la substitution des produits dangereux pour la santé par d'autres qui le sont moins est l'axe prioritaire de toute démarche de prévention. Quand la substitution n'est pas possible, il faut réduire le risque à son niveau le plus bas, c'est-à-dire réduire les quantités de produits chimiques utilisés, le nombre de salariés exposés ou encore la durée des expositions », souligne Florian Marc.
Dans tous les cas, les mesures de protection collective doivent être privilégiées (ventilation, encoffrement, etc.) par rapport aux mesures de protection individuelle.