Les salariés d'Easyflyer ont appris, début novembre, la fermeture de leur site de production installé à Orléans dans le Loiret. L'imprimerie en ligne française créée en 2009 puis vendue au groupe américain Cimpress en 2015 baissera le rideau le 18 décembre pour raison économique. Tous les employés de la production, soit 27 personnes, ainsi que huit personnes de l'administratif sur 36 seront licenciés.
Le chiffre d'affaires aurait baissé de 40 % sur un trimestre par rapport à l'an dernier en raison de la pandémie de covid-19, a indiqué Frank Bertenburg, le directeur du site dans un mail envoyé à ses employés. "De ce fait, nous sommes contraints de constater que le groupe Cimpress est en surcapacité de production et ne peut plus faire face. Une amélioration de la situation n'est pour l'instant pas en vue" poursuit-il.
"Tout notre volume de production part chez Pixartprinting en Italie, nous précise un salarié. Nous avons été mis à l'arrêt pendant six mois, de mars à fin août. Et depuis que nous avons repris en septembre, nous devons envoyer en Italie les références qu'ils n'ont pas… La direction nous avait alors assuré qu'il n'y avait aucun projet de transfert de production à l'étude…"
Frank Bertenburg, qui confirme la fermeture de l'imprimerie d'Orléans d'ici fin décembre pour "réduire les coûts" nous assure que "les commandes d'impression seront transférées vers d'autres usines du groupe Cimpress, dans d'autres localités incluant la France". Il n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.
Easyflyer affichait un chiffre d'affaires record pour l'année fiscale 2018-2019 avec 24 millions d'euros. Depuis 2015, il fait partie du géant américain de l'impression en ligne, Cimpress qui comprend 12 autres filiales, dont Vistaprint, Pixartprinting, Exaprint, Wirmachendruck et PrintDeal. Ses quatre cofondateurs, dont Fabien Prêtre, ont quitté la direction de l'entreprise en août 2019. Quatre mois plus tard, toute la partie impression à plat de l'imprimerie Easyflyer était transférée en Italie, Easyflyer ne conservant à Orléans que le grand format.
Des discussions sont en cours entre la direction et les salariés au sujet de la durée et du montant du congé de reclassement.