Trois changements dans la règlementation qui devraient survenir en 2022 et 2023 vont probablement participer à augmenter le coût de production du magazine papier, souligne l'Idep dans son dernier rapport annuel (novembre 2020) sur les marchés de la communication graphique.
L'interdiction du film plastique
Premier changement, l'interdiction en 2022 du film plastique pour le routage des magazines devrait impacter fortement les coûts de production, selon l'Idep. Bien que des solutions alternatives existent et se développent, celles-ci génèrent à l'heure actuelle un surcoût significatif. Quant au routage à découvert, il serait d'après l'Institut, mal accepté par les abonnées.
Second changement règlementaire dans la responsabilité élargie du producteur (REP). L'Idep rappelle que la presse perdra la dérogation dont elle bénéficiait jusqu'à présent, qui permettait aux éditeurs de payer en nature leur écocontribution via la mise à disposition d'encarts publicitaires pour la promotion du geste de tri et du recyclage.
Enfin, troisième point, interdiction définitive en 2023 des huiles minérales dans les encres d'imprimerie après trois années de transition pendant lesquelles elles pourraient faire l'objet d'un malus pour le calcul de l'écocontribution, explique l'Idep.
La vente papier reste la première source de revenus
Dans son dernier rapport sur les marchés de la communication graphique, l'Idep dresse le panorama des différents marchés d'impression. Parmi eux, le marché du périodique a été fortement touché par la crise sanitaire.
Le confinement a immanquablement favorisé la digitalisation avec des hausses de fréquentation des sites internet et applications allant de 10 % à plus de 100 % (APCM/OJD). Paradoxalement, malgré la baisse des tirages papier et l'explosion de la fréquentation des contenus en ligne, les ventes papier représentent encore la part la plus importante du chiffre d'affaires des éditeurs.