Quel avenir pour les imprimés publicitaires ? Alors qu'Ikea annonçait en décembre la fin de son catalogue papier, le dispositif légal encadrant le « Stop Pub » a récemment évolué. Depuis le 1er janvier 2021, le dépôt d'imprimés publicitaires non sollicités dans les boîtes aux lettres est interdit. Les entreprises ne respectant pas cette disposition s'exposent à une amende de 1500 euros, voire 3000 euros en cas de récidive. Jugés comme incitant à la surconsommation, les imprimés publicitaires tendent donc à se raréfier quand parallèlement la publicité en ligne pullule, notamment sur les réseaux sociaux.
Les restrictions sur les imprimés publicitaires ne devraient pas s'arrêter là. Le projet de loi issu de la Convention citoyenne présenté en janvier 2021 prévoit d'interdire dans un délai d'un an de la publicité en faveur des énergies fossiles. Il prévoit également l'élaboration, sous le contrôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), de « codes de bonne conduite visant à réduire efficacement les communications commerciales audiovisuelles relatives à des produits ayant un impact négatif sur l'environnement, notamment au regard de leur empreinte carbone, des émissions de gaz à effet de serre qu'ils génèrent et de leur participation à la déforestation ». La question des affichages papier ou numérique devrait quant à elle être traitée par les collectivités.
Selon les derniers chiffres publiés par l'institut de développement et d'expertise du plurimédia portant sur le marché de l'imprimerie au premier semestre 2020, la production d'imprimés publicitaires a baissé 21 % par rapport à la même période en 2019.