La cession de Gallus à Benpac Holding annulée

Benpac n'a pas versé les 120 millions d'euros comme convenu en juillet dernier.

La cession du groupe Gallus par Heidelberg à la holding suisse Benpac n'est pas arrivée à son terme. Le constructeur allemand de presses d'impression a annoncé, vendredi, que Benpac n'a pas versé le montant convenu, 120 millions d'euros, en temps et en heure, bien que "toutes les conditions nécessaires aient été remplies". Heidelberg annonce également qu'il fera "valoir ses droits".

La vente de Gallus, filiale spécialisée dans la fabrication de presses rotatives à petite laize pour l'étiquette, avait été conclue en juillet dernier avec Benpac Holding. Benpac Holding rassemble des sociétés proposant des solutions d'emballage, d'ingénierie, d'informatique et de conseil. Basé en Suisse, le groupe, qui emploie 3150 personnes à travers le monde, est principalement actif aux États-Unis et en Asie.

En décembre, la finalisation de la transaction avait été repoussée d'un mois. Marco Corvi, propriétaire de Benpac, avait alors donné une reconnaissance de dette personnelle d'un montant de la totalité du prix d'achat. Peu de temps auparavant, deux membres du conseil d'administration de Benpac avaient démissionné, avait rapporté la presse helvétique. La holding suisse n'a pas encore fait de déclaration au sujet de cette absence de paiement.

Les cinq sites et les 430 collaborateurs du groupe Gallus resteront sous l'égide de Heidelberg. Et "rien ne changera pour les clients Gallus" souligne le groupe.

Le constructeur de presses d'impression offset et numérique a profité de cette annonce pour faire le point sur son programme de transformation. Indépendamment de la transaction de Gallus, Heidelberg profite déjà de cette stratégie lancée en mars dernier. Le groupe a ainsi réduit sa dette nette de plus de 250 millions d'euros (qui avaient 390 millions d'euros), et ses liquidités se sont améliorées d'environ 450 millions d'euros.

Avec à son programme de fusions et acquisitions, Heidelberg réalisera un bénéfice supérieur à 10 millions d'euros, et ce, en ne prenant que compte que les transactions conclues à la fin de l'année 2020.
Et en termes opérationnels, la hausse des ventes et des commandes s'est poursuivie au troisième trimestre de l'exercice et Heidelberg maintient ses objectifs pour l'exercice 2020/21 (se terminant le 31 mars 2021).

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