Les élus CGT de Paris Normandie ont publié un communiqué le 24 mars dans lequel ils dénoncent la décision du groupe Rossel de fermer l'imprimerie du quotidien Paris Normandie.
« L'encre à peine sèche du jugement du tribunal de commerce il y a 9 mois, alors même que nous venons de participer à la dernière réunion de la commission de suivi du PSE de 2020, la direction nous annonce sa décision de vouloir fermer notre imprimerie », expliquent-ils.
Réunis en assemblée générale le 25 mars, les syndicats Filpac-Cgt de la presse en régions ont décidé d'apporter leur « soutien inconditionnel » aux salariés de l'imprimerie de Paris-Normandie suite à l'annonce de la fermeture du site de Saint-Étienne-du-Rouvray.
« Est-ce cela la finalité de ce plan : fermer des imprimeries, sans aucune négociation, avec ou sans condition sociale ? » s'interrogent les syndicats.
En juin 2020, le quotidien Paris Normandie était après de nombreux rebondissements racheté par le groupe belge Rossel. Le tribunal de commerce de Rouen avait jugé que le groupe Rossel possédait les capacités nécessaires pour redresser le journal en difficulté.
Fondé à Rouen en 1944, le quotidien régional Paris-Normandie qui est édité par la Snic (Société normande d'information et de communication) avait été placé en liquidation judiciaire le 21 avril dernier durant le premier confinement. Le journal en difficulté depuis plusieurs années avait subi un coup fatal avec la crise du coronavirus. Les ventes s'étaient effondrées ainsi que les recettes publicitaires.
Premier groupe de presse et de média francophone belge, Rossel est né avec le lancement du journal « Le Soir » en 1887. Aujourd'hui il représente plus de 90 marques dans la presse quotidienne et hebdomadaire (Le Courrier Picard, l'Union, l'Est Éclair, Nord Éclair, Nord Littoral, Libération Champagne, l'Aisne Nouvelle…), les magazines, l'impression (imprimerie Presse Flamande), l'audiovisuel, etc.
