L'usine de pâte à papier Fibre Excellence Tarascon dans les Bouches-du-Rhône qui était accusée de pollutions de l'air a été relaxée mercredi 31 mars par le tribunal correctionnel. Le tribunal a ainsi débouté les 140 parties civiles, parmi lesquelles particuliers et associations de protection de l'environnement, de leurs demandes d'indemnisations.
Depuis plusieurs années, les riverains et associations de défense de l'environnement dénoncent la pollution engendrée par le site. Début janvier, le procureur de la République avait requis 50 000 euros d'amende. Un montant volontairement bas en raison de la fragilité de l'entreprise.
L'usine a cependant été condamnée à 10 000 euros pour « exploitation d'équipements sous pression malgré un contrôle ayant conclu à leur non-conformité », rapporte le quotidien La Provence.
L'usine de pâte à papier qui compte près de 280 employés est par ailleurs en redressement judiciaire depuis le 8 octobre dernier. L'entreprise a pu éviter la liquidation judiciaire notamment grâce à un apport de l'État de 1,6 million d'euros. L'entreprise avait déjà bénéficié à l'automne de sept millions d'euros de fonds publics.
Mardi 23 mars, le tribunal de commerce a accordé à la société un sursis supplémentaire en prolongeant la période d'observation.
Fibre Excellence Tarascon produit 270 000 tonnes de pâte à papier par an et joue un rôle important pour le territoire avec un impact direct sur d'autres acteurs de la filière bois. Elle appartient à la société canadienne Paper Excellence, elle-même détenue par Jackson Widjaja, dont la famille dirige Asia Pulp and Paper, le géant indonésien de la papeterie mondiale.