L'huile censée brûler Saint-Jean évoque les encres grasses utilisées par les imprimeurs
La légende raconte qu'au 1er siècle après Jesus-Christ, sous le règne de l'Empereur Domitien, l'apôtre Saint-Jean fut condamné par le pouvoir à être plongé dans un bain d'huile bouillante. Mais le bain d'huile ne brûla pas Saint-Jean. Au contraire, celui-ci en ressortit ragaillardi et rajeuni !
Cela se déroula devant la porte de Rome menant vers le Latium (région d'Italie). Cette porte a ensuite été renommée Porte Latine. On explique le fait que Saint-Jean soit devenu le patron des imprimeurs par la forme des deux battants de la Porte Latine — qui évoque celle d'un livre — et par l'huile censée brûler Saint-Jean, apparentée aux encres grasses de l'imprimerie. La Saint-Jean Porte latine est célébrée chaque année à la date du 6 mai.
Mais la « Saint Jean » désigne aussi l'ensemble du petit matériel du typographe (pinces, composteurs et galée). « Prendre son Saint Jean », c'est aussi claquer la porte de l'atelier.
Un protecteur pour les imprimeurs
Dans la tradition catholique, chaque métier a son Saint Patron, dont le rôle est de protéger (il y a aussi des saints patrons pour les lieux et les maladies). Ainsi, pour suivre l'évolution des sociétés, Jean-Paul II n'a pas hésité en 2001 à designer Isidore de Séville comme Saint Patron des informaticiens.
Les imprimeurs, eux, ont comme protecteur Saint-Jean Porte Latine. Ce Saint Patron protège également les typographies et les ciriers. Il était autrefois aussi protecteur des vignerons, mais a été remplacé dans cette tâche par Saint Vincent.