Les emballages et vaisselles jetables en carton pour la vente de nourriture à emporter, dont l'utilisation a explosé avec la crise sanitaire, seraient-ils en définitive nocifs pour la santé ? Oui, selon une étude menée par neuf ONG européennes, dont l'association française Générations Futures
Les produits chimiques pointés du doigt par cette étude sont les substances perfluoroalkylées, ou PFAS. Ces substances permettent d'imperméabiliser les emballages et sont utilisées en grande quantité dans la restauration rapide et la vente à emporter (sacs pour les sandwichs ou les pâtisseries, boîtes de nourriture, cornets de frites, etc.).
D'après le rapport, il s'agirait de puissants perturbateurs endocriniens jamais éliminés par l'organisme. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) explique les substances PFAS « s'accumulent dans l'organisme ».
Leur présence dans l'organisme pourrait avoir des effets cancérigènes, mais aussi des impacts sur le taux de cholestérol et même sur la réponse immunitaire à la vaccination.
L'utilisation des PFAS est aujourd'hui parfaitement légale
L'étude a analysé 42 produits provenant de divers pays européens, dont la France. Résultat : « des traces de PFAS ont été détectées dans tous les échantillons sélectionnés pour l'analyse en laboratoire ». Les concentrations sont particulièrement fortes dans « les produits en fibre moulée (par exemple des bols, des assiettes et des boîtes alimentaires) annoncés comme des produits jetables, biodégradables ou compostables. »
Si l'utilisation des PFAS est aujourd'hui parfaitement légale, les ONG demandent leur interdiction pour leur toxicité à la fois pour l'environnement et le corps humain.