Le tribunal de commerce de Lille a choisi le groupe Alkor pour la reprise du spécialiste français des fournitures de bureau Office Depot France, en redressement judiciaire depuis février dernier. Plusieurs offres de reprises avaient été déposées. Alkor s'est engagé à reprendre 460 salariés sur 1500 et proposer 370 emplois supplémentaires. Le groupe a également précisé que d'autres emplois seront ouverts en 2022 dans le cadre de la priorité donnée pendant 2 ans aux salariés d'Office Dépôt.
Créé en 1958, Alkor est une coopérative du secteur de la papeterie, des fournitures bureaux et scolaires avec les marques Majuscule, Burolike, et Ioburo, Office Depot. Le groupe enregistre un chiffre d'affaires de 440 millions d'euros avec 1850 salariés.
« Nous maintenons la marque Office Dépôt, ainsi que les avantages sociaux des salariés dont les contrats de travail sont transférés : ancienneté, congés payés, RTT, 13è mois. Nous participons enfin au désintéressement des créanciers à hauteur de 23,2 M€ (soit 9 M € de plus que l'offre concurrente), sans argent public, ni PGE, ni fonds d'investissement. Aujourd'hui, nous appelons tous les salariés d'Office Dépôt à se mobiliser pour répondre en masse aux offres qui seront annoncées, afin de sauver un maximum d'emplois d'Office Dépôt » a indiqué Stéphane Couchot, président du groupe Alkor, dans une lettre ouverte destinée aux salariés d'Office Depot.
Mais pour le syndicaliste Sébastien Fournier, secrétaire général de l'Unsa Office Depot France, l'heure n'est pas aux réjouissances.
« C'est un carnage social. 1000 salariés qui vont perdre leur emploi malgré plus de deux ans de combat pour éviter la catastrophe provoquée volontairement par notre actionnaire allemand Aurelius sous les yeux du gouvernement, et malgré nos alertes », a-t-il déclaré dans un message envoyé à l'AFP.