Évolution du statut de l'emploi, horaires et salaires
Le statut de l'emploi dans les industries graphiques (ouvriers qualifiés et non qualifiés) se fragilise. La Dares, qui a publié en avril 2021 les « Portraits statistiques des métiers », rapporte que 89 % des ouvriers des industries graphiques avaient un CDI au début des années 80 (1982-1984), contre 72 % aujourd'hui (2017-2019). Sur la période 2017-2019, on compte 50 000 ouvriers des industries graphiques.
La profession implique des horaires de travail atypiques puisque 29 % des personnes travaillent le samedi, 18 % le dimanche, et 27 % de nuit. Ces horaires atypiques sont néanmoins inférieurs à la moyenne de tous les métiers, comme l'indique le tableau ci-dessous publié dans l'étude de la Dares.
Capture d'écran - Portraits statistiques des métiers - Dares - Ouvriers des industries graphiques.
Le salaire net moyen s'élève à 1707 euros en 2017-2019. Il a augmenté de 29 % entre 2003-2005 et 2017-2019, ce qui correspond à une hausse moyenne de 1,9 % par an. En tenant compte de l'inflation, le salaire a augmenté de 0,6 % en moyenne annuelle, précise la Dares.
Qui sont les employeurs ?
La Dares catégorise les ouvriers des industries graphiques en une famille composée de 2 métiers : les ouvriers non qualifiés de l'imprimerie, de la presse et de l'édition ; et les ouvriers qualifiés de l'impression et du façonnage des industries graphiques.
Dans cette famille, 71 % des employés travaillent dans le secteur du bois, industries du papier et imprimerie ; 10 % travaillent dans l'édition, audiovisuel et diffusion ; 4 % dans la fabrication de produits en caoutchouc et plastique ; et 15 % dans les autres secteurs.
Les salariés sont 54 % à travailler dans le privé dans un établissement de 50 à 500 salariés ; 28 % dans des établissements de 10 à 50 salariés ; 9 % dans des établissements de moins de 10 salariés ; 4 % dans des établissements de plus de 500 salariés ; et 3 % pour l'État, hôpitaux et collectivités.
En 2020, le secteur compte 7090 demandeurs d'emploi de catégorie A. Parmi eux, 51 % sont inscrits depuis un an ou plus et 35 % sont des femmes, indique la Dares.