Il n'y aura pas de « oui pub » sur les boîtes aux lettres. La majorité du Sénat a fait le choix de rejeter cette proposition, préférant poursuivre l'expérimentation du « stop pub ».
Depuis le 1er janvier 2021, le dépôt d'imprimés publicitaires non sollicités dans les boîtes aux lettres est interdit. Les entreprises ne respectant pas cette disposition s'exposent à une amende de 1500 euros, voire 3000 euros en cas de récidive.
Pour ne pas recevoir d'imprimés publicitaires dans sa boîte aux lettres, il suffit donc aujourd'hui d'apposer sur celle-ci un autocollant « stop pub » signifiant son refus. À l'inverse si le dispositif « oui pub » avait été adopté, il aurait été automatiquement interdit de distribuer des imprimés publicitaires non adressés dans les boîtes aux lettres, sauf autorisation expressément affichée sur celles-ci.
Suite à la décision du Sénat, l'article 9 du projet de loi « Climat et Résilience » (relatif à la lutte contre le dérèglement climatique) — qui prévoyait une expérimentation du « oui pub » dans les collectivités locales volontaires pour une durée de trois ans — a donc été réécrit, préférant « évaluer le durcissement des sanctions pour non-respect du dispositif "stop pub", prévu par la loi anti gaspillage », rapporte Public Sénat.
Selon les derniers chiffres publiés par l'Idep en mars 2021 dans sa Lettre économique, la production d'imprimés publicitaires non adressés a reculé de 18 % et la facturation de 20 % en 2020 par rapport à 2019. Des chiffres à relativiser puisque face à la crise sanitaire, la production globale d'imprimés qui a baissé de 19,1 % en 2020.