En avril dernier, Thomas Pesquet repartait pour sa deuxième mission de six mois sur la Station spatiale internationale (ISS). Dans ses bagages, il emportait 10 kilos de pain d'épice. Le pain d'épice a été choisi par l'équipage pour caler les aliments dans les emballages et absorber les vibrations de la fusée, optimisant le poids et le volume des bagages des astronautes. Pour répondre aux problèmes des déchets, qui ne peuvent être jetés dans l'espace, les astronautes ont tout simplement opté pour des emballages comestibles.
Une idée qui n'est pas nouvelle, mais à l'heure où les règlementations se durcissent en faveur d'emballages plus écologiques, peut-on s'attendre à une percée de ces contenants qui se mangent ? Depuis plusieurs années des entreprises se penchent sur la question, comme la chocolatière belge Mélanie Lemmens qui a remplacé le traditionnel calage en plastique dans ses boites de pralines par un calage en chocolat.
La vaisselle comestible au coeur de l'innovation
Deux étudiants tchèques ont mis au point une tasse composée d'avoine et de fibres pouvant supporter des températures de 85 degrés et comestible durant 12 heures. La start-up Do Eat conçoit elle de la vaisselle comestible à base de pommes de terre et céréales. Aux États-Unis, Loliware permet de manger des pailles fabriquées à partir d'algues et aromatisées. En Pologne, la société Biotrem fabrique bols, couverts, assiettes comestibles et micro-ondables à partir de blé et d'eau. Des scientifiques russes et indiens ont même récemment dévoilé des films alimentaires comestibles et biodégradables.

Partout sur la planète, de nouvelles solutions se développent et sont déjà utilisées pour des voyages dans l'espace.