On peut parler de symboles contradictoires dans cette histoire rapportée par France 3 Bretagne. Le conseil régional de Bretagne a lancé en février un appel d'offres en février dernier pour la fabrication de drapeaux bretons sur tiges (Gwenn ha du). Des objets servant notamment à promouvoir la Bretagne lors de manifestations sportives comme le tour de France.
Mais alors qu'il mettait en avant l'importance d'une démarche éco-responsable, le conseil régional a décidé d'écarter l'offre d'un imprimeur breton pour celle d'une entreprise leader sur le marché des supports promotionnels, mais dont une partie des produits (dont les voiles servant aux drapeaux) sont fabriqués en Asie.
Une aberration pour Vincent De Lambert, le patron de l'imprimerie qui n'a pas été retenue, rapporte le journal. Vincent De Lambert, qui dirige Les ateliers de Mée (20 salariés), fabrique ses drapeaux à seulement quelques kilomètres du Conseil régional…
Contacté par France 3, le conseil régional a confirmé son choix, indiquant que la société retenue l'avait été pour la qualité, la recyclabilité, et le prix de ses produits.
Dans les symboles contradictoires, il y a un précédent de taille…
Dans le même registre, on se souvient du tollé qu'avait suscité la publication en 2016 du livre d'Arnaud Montebourg, Le Retour de la France, qui prônait la fabrication française, mais avait été imprimé en Italie…
Le drapeau Breton n'a même pas un siècle d'existence
S'il n'a pas de statut officiel, le drapeau breton (aussi appelé Gwenn ha du), qui a été créé en 1925 par le militant breton Morvan Marchal, est aujourd'hui le symbole le plus reconnaissable de la Bretagne. Sa création a été inspirée par armes de la ville de Rennes qui comprend des bandes blanches et noires verticales accompagnées d'un semis d'hermines.