Dans le cadre de son grand plan de R et D annoncé en mai dernier, DS Smith a lancé plusieurs études afin de remplacer les fibres de bois et les plastiques par de nouvelles solutions plus durables. Le fabricant d'emballages en carton basé à Londres travaille sur des matériaux de remplacement du bois dont la paille, le chanvre, le coton, la silphie perfoliée et le miscanthus (des plantes herbacées) ou encore des déchets agricoles comme les coques de cacao ou la bagasse (fibre de pulpe issue de la canne à sucre).
Et parmi les différents matériaux naturels que ke groupe étudie, "l'algue présente de nombreuses possibilités passionnantes et innovantes pour nous aider à créer la prochaine génération de solutions de papier et d'emballage durables" annonce Thomas Ferge, directeur du développement papier et carton chez DS Smith.
Les fibres d'algues pourraient en effet être utilisées comme matière première dans la fabrication de papier et d'emballages et comme protection des emballages alimentaires.
Le groupe a procédé à des tests sur le potentiel des algues dans la substitution du plastique à usage unique en tant que revêtement barrière pour remplacer les emballages issus du pétrole, utilisés pour protéger les denrées alimentaires. Et le Britannique est en discussion avec plusieurs sociétés de biotechnologie afin d'explorer l'utilisation de ces fibres dans une gamme de produits d'emballage comportant des cartons, des emballages en papier et des plateaux en carton.
L'algue marine dans l'industrie pourrait représenter, à elle seule, plus de 9 milliards d'euros d'ici 2030, et générer 115 000 emplois en Europe (selon le rapport Seaweed for Europe : Hidden champion of the ocean report - octobre 2020).