Un logo tourné vers les gens
Pour cette prochaine édition des Jeux Olympiques et Paralympiques se déroulant à Paris, aucune Tour Eiffel (comme c'était le cas du logo sélectionné pour la candidature de la capitale en 2016), mais trois symboles encore plus emblématiques :
- la flamme Olympique, représentant le progrès pour tous ;
- la Médaille d'Or, synonyme de victoire et du dépassement de soi ;
- le portrait de Marianne, renvoyant à la liberté française et s'associant à l'icône de la Parisienne, femme émancipée et combative.
« Ce visage incarne notre ambition de mettre les gens au cœur des Jeux », affirme Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux. Le but est de promouvoir des Jeux « plus ouverts, plus participatifs, plus inclusifs (...) où le spectateur est aussi acteur. C'est un logo tourné vers les gens, pour que le sport occupe plus de place dans la société française. »
À l'exception des anneaux, remplacés par les 3 agitos, les logos des Jeux Olympiques et Paralympiques sont identiques, pour renforcer la volonté d'inclusion à travers les disciplines.
Un logo qui crée le changement et des débats
Créé par l'agence Royalties Ecobranding, le design de la nouvelle identité visuelle pour Paris 2024 est marqué par sa sobriété. La typographie, dessinée pour l'occasion, est très épurée et s'inspire du style Art déco, en clin d'œil aux JO de Paris de 1924 qui avaient utilisé pour la première fois de leur histoire un logo.
Cependant, les amoureux des symboles emblématiques de Paris comme la Tour Eiffel ou le French cancan sont déçus et le témoignent sur les réseaux sociaux. D'autres y voient une ressemblance avec le logo du site de rencontre Tinder, ou encore un graphisme qui conviendrait mieux à un salon de coiffure…
Pourtant, l'utilisation d'un visage féminin est d'autant plus pertinent qu'il traduit un phénomène encore jamais vu aux Jeux Olympiques : une parfaite parité homme-femme entre les athlètes. À l'appui, les chiffres rapportés par l'agence Royalties Ecobranding :
- Paris 1900 : 2,2 % de femmes ;
- Londres 1948 : 9,5 % ;
- Los Angeles 1984 : 23 % ;
- Tokyo 2020 : 48,8 % ;
- Paris 2024 : 50 %.
Une empreinte écologique réduite
Le cahier des charges, en accord avec les valeurs écologiques défendues par l'agence de communication en charge du projet, demandait à dessiner un logo déclinable en fonction du support. Ainsi, une version claire est destinée aux impressions sur papier de façon à limiter la consommation d'encre. Chacune des couleurs composant la charte graphique ne dépasse pas les 100 % de taux d'encrage. Une seconde version, plus foncée, est réservée aux écrans pour économiser la batterie des smartphones.
La police de caractère a elle aussi été conçue de façon à minimiser les ressources nécessaires en papier (-6 %), en encre (-17,23 %) et en volume de données (-82 % par rapport aux fichiers de polices standards).