Le syndicat finlandais des travailleurs du papier, le Paperworkers' Union, a émis un avis de grève hier. Il envisage un arrêt du travail dans toutes les usines du groupe UPM de Finlande en vertu de la convention collective de travail de l'industrie papetière. La grève débuterait le 1er janvier prochain et se terminerait le 22 janvier, à moins qu'un accord soit trouvé.
Elle concernerait 10 sites de production, nous indique le groupe de produits forestiers et fabricant de papier : les usines de pâte d'UPM Kymi, Pietarsaari et Kaukas, les papeteries UPM Jämsänkoski, Kymi, Kaukas, Rauma et Tervasaari, la bioraffinerie UPM Kaukas et l'usine UPM Raflatac à Tampere.
Le point de discorde vient de la nouvelle convention collective qui doit être trouvée. Le syndicat souhaite sur un accord unique, mais UPM ne négocierait que s'il y a cinq accords différents dans le groupe et sur une base entièrement nouvelle, explique le syndicat. En outre, UPM aurait annoncé qu'elle modifierait unilatéralement les conditions d'emploi de ses employés à partir du 1er janvier 2022.
UPM a répondu à cette annonce dans un communiqué, par la voix de Riitta Savonlahti, vice-président exécutif des ressources humaines d'UPM : "Nous avons envoyé plusieurs invitations au syndicat des travailleurs du papier depuis le printemps dernier, mais ces invitations n'ont pas été acceptées. L'annonce de la grève est une procédure exceptionnelle, car les grèves annoncées ont lieu dans des entreprises où aucune négociation n'a été entamée, à l'exception de la bioraffinerie UPM de Lappeenranta. Ainsi, cet avis est fait avant même que les objectifs de négociation aient été présentés de part et d'autre. Selon nous, les parties ont le devoir de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour parvenir à un accord avant de recourir à la grève ou à un processus de conciliation externe. Or, cela n'est pas le cas ici."
UPM indique également qu'étant donné que la grève doit toucher des services essentiels comme l'exploitation et l'entretien des usines de traitement des eaux et des centrales électriques elle versera une prime aux employés qui s'occuperont de leurs tâches pendant la grève.
Malgré cet appel à la grève, UPM assure qu'il compte à maintenir le dialogue.
Et le groupe indique qu'il s'efforcera, si la grève a lieu, de répondre à la demande de ses clients par des approvisionnements à partir de ses usines hors de la Finlande dans la mesure du possible. L'impact financier d'une éventuelle grève n'est pas divulguée.