Le papier graphique n'intéresse plus Stora Enso. Engagé depuis plusieurs années sur de nouveaux secteurs, le groupe coté à la bourse de Stockholm et d'Helsinki souhaite se séparer de quatre sites de production de papier, afin de "se concentrer sur le potentiel de croissance à long terme de ses produits renouvelables dans les innovations en matière d'emballage, de solutions de construction et de biomatériaux".
"Le papier n'est pas un domaine de croissance stratégique pour le groupe" explique-t-il dans un communiqué.
Les quatre usines concernées par le processus de vente sont les sites de Anjala en Finlande, de Hylte et Nymölla en Suède et de Maxau en Allemagne.
Seul le site de Langerbrugge en Belgique sera conservé au sein du groupe finnosuédois. La papeterie belge qui emploie 363 personnes a une capacité de production de 555 000 tonnes de papier journal recyclé et de papier magazine.
La bonne nouvelle est que Stora Enso ne s'est pas engagé sur un délai pour la conclusion du processus de cession, ce qui laissera peut-être le temps à des acheteurs de se positionner sur la reprise des sites. Le processus de vente n'aura pas "d'effet immédiat" sur les opérations papier de Stora Enso qui continuent de servir leurs clients respectifs, ajoute le groupe.
La division papier composée de ses cinq usines actuels emploie environ 2 200 salariés et a une capacité de production de 2,250 millions de tonnes par an.
L'an dernier déjà, le groupe avait déjà pris des mesures drastiques afin de réduire son activité dans le papier d'impression avec la fermeture des usines Veitsiluoto en Suède et Kvarnsveden en Finlande et la cession de l'usine allemande Sachsen. Ces trois mesures ont réduit la capacité annuelle de production de papier de 42 % et la part de la division Papier a été ramenée à un peu plus de 10 % du chiffre d'affaires du groupe.
Sur l'année 2021, la division papier, qui a compté ses trois sites en moins en cours d'année, a réalisé 1,703 milliard d'euros de chiffre d'affaires, soit 16% des 10,164 milliards du groupe.