L'entretien des têtes d'impression
En fonction du média utilisé, il faut prévoir plus ou moins de travail de maintenance. Le nettoyage automatique des tables d'impression Mimaki intègre trois niveaux de "cleaning" (comme la plupart des constructeurs) : soft, normal et hard. Dans le cas d'impressions à répétition sur des supports ayant tendance à refléter les UV et à curer l'encre au niveau des buses d'impression, comme du verre par exemple, la maintenance automatique peut être renforcée par un nettoyage manuel des têtes.
Le constructeur Swiss Q Print recommande un nettoyage matin et soir des têtes d'impression et rappelle que le contrôle visuel est très important. Seul l'œil humain peut détecter d'éventuelles particules du support d'impression qui auraient été projetées sur les têtes lors du passage du chariot.
Pour travailler sereinement, l'entretien journalier des têtes d'impression est à privilégier, qu'il soit entièrement automatisé, comme c'est le cas avec les machines HP Latex, ou qu'il soit associé à un nettoyage manuel. Le type d'encre peut aussi avoir une incidence sur la fréquence des cycles d'entretien.
Le nettoyage du plateau d'une table à plat
L'erreur fréquente chez beaucoup d'imprimeurs est d'omettre le nettoyage du plateau d'impression. Pourtant, un plateau propre est un gage de qualité d'impression dans le temps. Au quotidien, un chiffon doux imbibé d'alcool iso suffit. Une raclette en bois ou en plastique aide à retirer l'encre durcie sans former de rayure. Et régulièrement, ne pas oublier le dépoussiérage du rail.
Lors de l'impression sur support épais, 5 cm par exemple, il est conseillé de placer des cales de même hauteur autour du média afin d'aplanir la table. Ceci évite la formation d'un brouillard d'encre asséchant les têtes. L'objectif est d'imprimer sur une surface la plus plane possible.
L'atelier de production lui aussi mérite une attention particulière. L'environnement doit rester propre en continu. Pour cela, on évitera de placer une machine de découpe des panneaux à proximité de l'espace d'impression.
Buse endommagée… tête à changer
Une buse bouchée provoque instantanément une perte en qualité d'impression. Pour de multiples raisons, il arrive que les imprimeurs jet d'encre sous-estiment le nettoyage des têtes d'impression. Pourtant, ne pas consacrer 10 à 30 minutes de nettoyage quotidien revient à prendre le risque de devoir remplacer les têtes précocement : une telle négligence peut coûter entre 1 000 et 6 000 €, d'après un représentant de la marque Liyu.
Même si la machine sert peu, il faut quand même la nettoyer régulièrement pour éviter le séchage de l'encre. La dépression automatique n'est pas suffisante pour un entretien correct.
En cas de déflexion, lorsque la goutte part en biais en créant un effet de "banding" au lieu de tomber bien droit sur le média, l'opérateur doit rapidement intervenir. Un mouillage des têtes d'impression avec du liquide de nettoyage permet de ramollir l'encre obstruant la buse. Le passage d'un chiffon adapté et de sticks (un par tête pour ne pas mélanger les couleurs) évacue les dépôts. Un bon cycle de cleaning automatique achève l'opération de nettoyage.
Globalement, l'entretien d'une table à plat dépend des recommandations du constructeur, car il existe beaucoup de technologies d'automatisation avec chacune leurs spécificités. La fréquence de nettoyage (têtes et plateau d'impression) se détermine par la cadence d'utilisation : elle varie de quotidienne à hebdomadaire. Le minimum à prévoir est d'effectuer un nettoyage minutieux une fois par semaine pour s'assurer de profiter le plus longtemps possible de son investissement.