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L'association internationale Two Sides poursuit sa campagne contre le greenwashing. Depuis le début de la campagne lancée en 2010, Two Sides a réussi à supprimer les messages trompeurs concernant le papier de 970 entreprises et organisations, soit 90 de plus qu'il y a six mois.
"La campagne anti-greenwashing est la priorité pour Two Sides, et nous continuerons à interpeller les entreprises qui ont recours à des allégations environnementales infondées et trompeuses sur le passage au zéro papier dans toutes leurs communications" déclare dans un communiqué Jonathan Tame, directeur général de Two Sides Europe.
Au niveau mondial, Two Sides a contacté plus de 2110 organisations à propos de leurs allégations environnementales. En Europe, 630 entreprises (56 de plus qu'il y a six mois) ont supprimé ces affirmations, dont American Express, City et Bouygues.
L'association dénonce en particulier l'hypocrisie de ces slogans de marketing environnemental tels que "Zéro papier pour la planète" ou "Choisissez la facturation électronique et sauvez un arbre". Les entreprises, banques, opérateurs de télécommunications, prestataires de services et même les services publics cherchent en fait à réduire leurs coûts en incitant leurs clients à passer du papier aux services numériques et non à protéger l'environnement.
"Non seulement ces allégations constituent des cas de greenwashing, car elles enfreignent les règles établies en matière de marketing environnemental, mais elles sont extrêmement préjudiciables à un secteur dont le bilan environnemental est solide et en progrès constant", s'insurge Jonathan Tame. "De nombreuses organisations que nous contactons sont surprises d'apprendre que les forêts européennes sont en croissance constante depuis des années, selon les statistiques de la FAO."
Selon une étude menée en Europe par Two Sides et Censuswide en 2021, le greenwashing menace de faire perdre 337 millions d'euros de valeur par an, en Europe, à l'industrie du papier, de l'imprimé et du courrier, menaçant les entreprises et leurs employés.
"Il est essentiel que le greenwashing soit contesté afin que la remarquable performance environnementale du papier soit reconnue et qu'un secteur exemplaire ne soit pas fragilisé par la propagation d'un marketing trompeur et opportuniste", ajoute Jonathan Tame.