Écoutez cet article
Le 13 mars dernier, l'intersyndicale et les salariés Ahlstrom Stenay faisaient part dans un communiqué de presse de leurs inquiétudes sur le devenir de leurs emplois "de nombreux signes préoccupants suggérant une fermeture de l'usine d'ici la fin de l'année". Le même jour, la maison-mère, le Finlandais Ahlstrom, fabricant de papier et carton, annonçait lancer une consultation, auprès des représentants des salariés du site, sur l'éventuelle cession de l'usine, comme la loi Florange l'exige, ou faute d'acquéreur sur sa fermeture.
L'usine de Stenay, située dans la Meuse, produit des papiers couchés une face pour des utilisations spécifiques du secteur de l'emballage. Selon le groupe, "il existe une surcapacité en Europe et une concurrence avec des machines à la structure de coût plus compétitive". L'intersyndicale de son côté dénonce le fait que Stenay soit la "seule usine ne bénéficiant pas d'investissements majeurs nécessaires à sa pérennisation".
Des "conséquences désastreuses pour l'ensemble du territoire"
En 2019, 77 salariés avaient dû partir suite à un premier plan social destiné à "renforcer la compétitivité", rappelle l'intersyndicale.
Ahlstrom affirme, dans son communiqué, avoir examiner les "différentes options" et tenter le "développement de nouveaux produits potentiels" mais n'être plus en capacité de continuer l'exploitation de la papeterie.
L'usine, centenaire, emploie 127 personnes et réalise un chiffre d'affaires de près de 56 millions d'euros. Elle est le premier employeur local et fait travailler de nombreux fournisseurs locaux selon Alain Magisson, secrétaire du comité social et économique d'Ahlstrom Stenay. "Fermer Ahlstrom Stenay aurait des conséquences désastreuses pour l'ensemble du territoire", indique-t-il.
Mark UshPol, vice-président exécutif de la division Food and Consumer Packaging du groupe, déclare : "Si nous ne parvenions pas à trouver une solution, nous travaillerions en étroite collaboration avec d'autres sites d'Ahlstrom, la ville de Stenay, la localité de la Meuse et d'autres parties prenantes pour tous les employés potentiellement concernés."