Depuis le 13 novembre, une nouvelle Marianne orne les timbres à usage courant de La Poste. Succédant à Marianne l'engagée, la Marianne de l'avenir est le fruit du travail de deux personnes diplômées de l'école des arts et industries graphiques de Paris, l'école Estienne, Olivier Balez, l'artiste créateur, et Pierre Bara, le graveur.
Une gravure qui fait déjà le buzz
Comme l'usage le veut pour chaque mandature, c'est le président de la République en poste qui fait le choix final du visuel de ce timbre. Le 7 novembre dernier, Emmanuel Macron a donc dévoilé le nouveau visage de Marianne depuis l'imprimerie des timbres-poste à Boulazac en Dordogne. Pendant cinq années figurera sur les timbres de lettre verte, de lettre Service Plus, des envois internationaux et de complément d'affranchissement une Marianne symbolisant la transition écologique, présentée sous son profil droit, les cheveux détachés sur fond de décor végétalisé et coiffée du bonnet phrygien.
Pendant l'événement Emmanuel Macron s'est vu offrir, par le dessinateur Olivier Balez, une gravure de son œuvre d'artiste ayant une particularité : une cocarde aux couleurs inversées sur le bonnet phrygien. Un visuel qui a fait le buzz dès sa présentation, mais qui ne compromet en rien la production du timbre quant à lui monochrome.
Talent de l'artiste indissociable du savoir-faire du graveur
Passage obligé, avant le tirage sur les rotatives taille-douce de l'imprimerie, le recours au savoir-faire du graveur, qui se charge de réaliser le fameux poinçon avec sa gravure en creux dite en taille-douce.
Pour la Marianne de l'avenir, c'est Pierre Bara, 34 ans, qui, muni d'une loupe binoculaire, a gravé au burin sur une plaque d'acier doux, en creux et à l'envers, le poinçon original représentant le timbre en entier. Le report numérique est ensuite fait sur cylindre grâce à un scanner 3D.
En 174 ans, la Marianne de l'avenir est la 30e version à voir le jour. Son effigie devrait être imprimée à 400 millions d'exemplaires par an.