Ça y est, l'iconique boîte de Pringles née en 1967 aux États-Unis a perdu son statut de cauchemar des recycleurs. Kellanova Europe (anciennement Kellogg's Company), en collaboration avec le fabricant d'emballages Sonoco, a lancé en janvier dernier le nouvel étui de ses Pringles, un tube en papier presque entièrement recyclable.
Le fond métallique du tube a été remplacé par un fond en carton. Le couvercle en plastique garant du croustillant des chips après ouverture, recyclable lui aussi, a été conservé. Seul élément non recyclable, le petit opercule scellant le tube. Le remplacement du fond permettrait d'alléger le tube de cinq grammes, nécessiterait moins d'eau pour la fabrication et permettrait une réduction de 40 % des émissions de CO2 selon L'Écho.
Kellanova s'est engagé à rendre tous ses emballages recyclables, réutilisables et compostables à l'horizon 2030. Le lancement du nouveau tube de Pringles intervient après une période de développement dans le centre de recherche de Malines, en Belgique, de plusieurs années et le test d'une boîte en acier en Italie en 2019 et celle d'une boîte en carton au Royaume-Uni en 2020. Pour l'instant cette nouvelle boîte de Pringles est présente en Belgique, dans certains magasins du Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
Conformes au guide européen Circularity by design, qui préconise de repenser le processus de création d'un produit pour qu'il soit durable, ces emballages devraient être acceptés dans les circuits de recyclage de toute l'Europe.
Les lignes de production du site de Malines en Belgique, totalement équipées et opérationnelles, devraient selon Kellanova produire plus d'un milliard de boîtes Pringles nouvelle génération par an. Pour Tracy Murphy, directrice senior snacks salés chez Kellanova, "la boîte Pringles recyclable est une nouvelle avancée majeure sur la voie de l'emballage durable. Suite à l'essai de la boîte en carton réalisé en 2020, nous savons déjà que les consommateurs apprécient le nouveau look de la boîte et nous sommes donc très heureux de pouvoir le leur proposer".
La recherche et l'adaptation des lignes de production des trois usines produisant les Pringles (le site de Malines en Belgique et les sites situés en Pologne et aux États-Unis) représentent un investissement de 100 millions d'euros, toujours selon L'Écho.