En juillet dernier, le patrimoine du Musée et Atelier de l'imprimerie de Bordeaux se trouvait en grand danger et lançait un appel à l'aide pour trouver un local pouvant accueillir sa magnifique collection de machines et d'objets liés à l'histoire de l'imprimerie.
Peine perdue ! Il ne restera sans doute en lieu et place du musée que la plaque rappelant l'inauguration en septembre 1987 par Jacques Chaban-Delmas de "La maison des métiers de l'imprimerie".
Mais excellente nouvelle ! Une très grande partie du patrimoine a d'ores et déjà trouvé refuge et ne partira pas à la casse.
De la Gironde au Loiret…
L'Atelier-Musée de l'imprimerie de Malesherbes (AMI) dans le Loiret créé par l'imprimeur Jean-Paul Maury vient d'accueillir une très grande partie de la collection, soit 50 tonnes de matériels nécessitant l'utilisation de quatre semi-remorques et pas moins de 200 palettes.
100 machines dont une Warin de cinq tonnes, une Marinoni de 3,5 tonnes, une linotype, une multitude de machines typos, des objets tels que des fers à dorer et des séchoirs à papier, plus de 2 500 pierres de la Lithothèque ainsi que l'intégralité des archives du Musée et Atelier de l'imprimerie de Bordeaux sont désormais entre les murs de l'AMI.
Pour Jean-Marc Providence, directeur de l'AMI, l'établissement étant labellisé musée de France, il fallait "sauver cette collection". Une partie du matériel, après restauration si nécessaire, sera réintégrée dans l'exposition permanente, le reste sera conservé dans des réserves qui, à terme, devraient devenir visitables.
Une retraite paisible pour Simonne
Simonne, une presse à arrêt de cylindre de 30 tonnes, seule survivante d'une série de sept grandes presses construites au début du XXe siècle, allait-elle finir à la casse ? Bien sûr que non. Cette vieille dame, machine témoin d'une époque, née dans le Bordelais et difficilement transportable aurait trouvé refuge à Bordeaux, nous indique Jean-Marc Providence.
Et un refuge trouvé dans d'autres départements… et pays
Selon News Day, une police de caractères serait même partie au Japon.
Les Jardins typographiques de Châteauroux ainsi que les ateliers typos de Bourges et Romorantin ont récupéré quelques pièces, tout comme un atelier de Pessac qui a accueilli une Stanhope de 1820.