Coup dur pour l'emploi dans le Nord. Ahlstrom envisage de se séparer de l'usine de papier sulfurisé de Bousbecque. Le groupe finlandais a ouvert vendredi le processus de consultation avec les représentants des 117 salariés du site installé près de Lille afin de céder ou fermer la papeterie.
Sa production d'une capacité annuelle de 12 000 tonnes et de matériaux spéciaux en papier sulfurisé serait déplacée à l'usine de Saint-Séverin en Charente-Maritime.
Pour expliquer cette décision, Ahlstrom, qui exploite 37 sites, évoque "une surcapacité dans le secteur du papier sulfurisé et une concurrence croissante". "Malgré un examen approfondi des différentes options, Ahlstrom n'a pas réussi à trouver des solutions lui permettant de continuer à exploiter l'usine de Bousbecque."
En centraliser sa production de papier sulfurisé, Ahlstrom réduirait les coûts de production et améliorerait sa compétitivité.
"Nous nous engageons à examiner toutes les options possibles afin de minimiser les éventuelles conséquences sociales, car nous comprenons qu'il s'agit d'une période difficile pour nos employés de Bousbecque", déclare Guillaume Latourrette, vice-président de l'activité alimentaire mondiale d'Ahlstrom.
Les salariés de l'usine du Nord ont reçu le soutien de ceux de l'ancienne usine Ahlstrom de Stenay dans la Meuse, qui avaient connu le même sort l'an dernier. La papeterie de papiers couchés avait finalement été rachetée par le fonds d'investissement allemand Accursia Capital, qui produit désormais des bobines sous le nom de Stenpa.
"L'intersyndicale de la papeterie de Stenay se tient aux côtés des salariés d'Ahlstrom Bousbecque : aide à la négociation du PSE, construction du rapport de force, et ce dans l'espoir de trouver un repreneur. La question peut légitimement se poser : À quand la prochaine fermeture d'un site Ahlstrom en France ?" demandent les syndicats.