L'Ijin machine, la petite presse typographique bretonne de demain

Jean-Baptiste Cautain, graveur sur bois, développe l'Ijin machine, une presse typographique légère et facile à utiliser, destinée aux artistes et aux loisirs créatifs.

Trouver un fabricant de presses typographiques en France, ces presses à épreuves permettant d'effectuer de tout petits tirages, fonctionnant par la seule force des bras, est mission impossible. Quoique ! Il se pourrait bien qu'à moyen voire court terme une presse bretonne du nom d'Ijin machine (Ijin signifiant machine ou engin en breton), fabriquée en France, pointe le bout de son marbre sur le marché.

À l'origine de ce projet se trouve Jean-Baptiste Cautain, un Vannetais exerçant le métier de graveur sur bois. L'idée a germé il y a quelques années lorsque cet artiste animait des ateliers d'initiation à la gravure et se trouvait souvent face à un public lui demandant où se procurer une presse. Le projet de fabrication en série de presses typographiques permettant d'imprimer manuellement des formes en relief (bois gravé, linogravures, caractères mobiles en bois ou en plomb) était lancé.

Un premier prototype de la presse Ijin machine déjà réalisé

Pour financer une partie de la phase indispensable de prototypage, cette étape où les exemplaires test sont réalisés, une collecte a été mise en place et l'objectif des 10 000 euros très rapidement atteint.

Jean-Baptiste Cautain souhaite développer l'Ijin machine en trois formats : 25 x 35 cm, 35 x 50 cm et 50 x 70 cm. Le premier prototype du plus petit format a été réalisé en trois jours, puis les corrections nécessaires apportées ; place maintenant au second prototype. Les plans de l'Ijin machine 35 x 50 cm devraient, quant à eux, être prêts à l'automne.

Une presse typographique de 12 kg facilement utilisable

Avec son châssis en alu, son rouleau en acier et sa poignée en bois, le poids de la presse ne dépasse pas 12 kg et elle est donc facilement transportable. Son utilisation est des plus simple : il suffit de poser la gravure ou les caractères mobiles sur le marbre, encrer à l'aide d'un rouleau, mettre une feuille de papier par-dessus, pousser le rouleau en avant et le ramener.

Pour Jean-Baptiste Cautain, l'Ijin machine est avant tout un outil pour les loisirs créatifs, mais elle s'adresse aussi aux artistes professionnels désirant un équipement qualitatif pour imprimer leurs estampes, aux écoles d'art et de design et également aux enseignants d'arts plastiques des établissements scolaires.

L'Ijin machine présentée dès octobre

Fin octobre, le graveur vannetais endossera sa veste de commercial pour présenter l'Ijin machine dans son plus petit format au salon Multiples de Morlaix, salon de la petite édition d'artiste. D'autres présentations lors de salons et festivals en France, voire en Europe, devraient s'enchaîner afin de permettre de conclure les préventes indispensables avant le lancement de la production de sa première presse.

L'histoire de l'Ijin machine est à suivre, surtout que d'autres projets sont en cours comme celui de créer une fonte de caractères en bois avec une identité bretonne, mais nous ne vous en dirons pas plus… pour l'instant.

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