VPK Alizay : Transformation et défis d'une production de papier sans carbone en Normandie

L'usine VPK à Alizay, en Normandie, s'impose comme une référence de durabilité et de technologie dans l'industrie du papier recyclé. Cet investissement de 200 millions d'euros marque un tournant décisif pour l'avenir du groupe en matière de transition écologique.

Le groupe belge VPK a consacré 200 millions d'euros à la transformation de son usine d'Alizay, faisant de cette installation un modèle de production durable dans l'industrie papetière. Ce montant significatif a permis de moderniser l'ensemble du site, désormais capable de produire 500 000 tonnes de carton recyclé chaque année, avec des grammages allant de 70 à 135 g/m². L'usine, située en Normandie, intègre également une unité de recyclage capable de traiter 650 000 tonnes de papier récupéré dans un rayon de 250 km, soulignant ainsi l'impact de cet investissement sur le développement économique régional et sur la réduction de l'empreinte carbone.

VPK a investi dans une série de technologies innovantes pour optimiser la durabilité de l'usine. L'une des principales avancées réside dans le système OptiFeed Approach de Valmet, permettant une conversion efficace des machines à papier vers la production de carton recyclé. Ce choix technique place l'usine au cœur d'une transition vers une fabrication plus respectueuse de l'environnement.

L'innovation dans l'emballage : Vers une réduction des déchets ?

Parallèlement à la production de carton, le site d'Alizay s'est doté d'une unité d'emballage en carton ondulé. Ce segment est essentiel à la stratégie de diversification de VPK. Ces technologies visent à limiter les matériaux superflus, optimisant à la fois l'espace d'emballage et les coûts logistiques. Cependant, dans un contexte où la demande en emballages sur mesure croît, l'adaptabilité des lignes de production face à ces nouvelles contraintes techniques pose des questions.

Une empreinte carbone drastiquement réduite

L'élément central du projet VPK reste la réduction de l'empreinte carbone. Avec sa chaudière biomasse, l'usine produit de l'énergie à partir de résidus forestiers locaux, évitant ainsi le transport de 35 000 tonnes de déchets et limitant les émissions de CO2 de 7 000 tonnes par an. En complément, le site utilise un digesteur anaérobie pour transformer les déchets organiques en biogaz. Si cette production d'énergie verte alimente une partie des besoins de l'usine, est-ce un modèle reproductible à grande échelle dans d'autres papeteries ? Et quel est le coût de ces installations pour des usines moins financées ?

La durabilité ne se limite pas à la production. VPK utilise un réseau de transport multimodal, incluant le transport fluvial, pour limiter les émissions liées au transport des matières premières. Cette stratégie permet d'optimiser la chaîne logistique, mais présente des défis logistiques. La généralisation de ces méthodes de transport dans d'autres régions pourrait-elle rencontrer des obstacles en termes d'infrastructures ou de coûts d'adaptation ?

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